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la théorie de lémery

n’en occupe que cent quatre-vingt-cinq et le règne animal cent deux !

Parmi les minéraux, ce sont les métaux, et leurs sels qui retiennent son attention ; il décrit chacun d’eux avec la liste de leurs compositions, de leurs dissolutions, et l’explication mécanique de propriétés bienfaisantes qui permettent de les utiliser dans la médecine ; les plus précieux d’abord, tels que l’or et l’argent ; les plus oxydables ensuite, l’étain, le plomb, le cuivre et le fer, le mercure dont la fluidité est étrange, enfin, les demi-métaux l’arsenic et l’antimoine ; en abordant la monographie de chacun de ces corps, il suppose connus les réactifs tels que acide du sol marin, acide nitreux, esprit volatil du sel ammoniac, huile de vitriol, soufre, etc., qu’il étudiera par la suite et qui déguisent les métaux en sel.

Suivant la méthode des cartésiens, il ne réduit pas la définition du corps métallique à la description de ses propriétés caractéristiques ; pour satisfaire l’esprit de ses lecteurs, il donne une théorie historique de sa formation au, sein de la terre.

« Le métal, est la partie la plus digérée, la mieux liée, et la, plus cuite des minéraux- Il y a apparence que la fermentation qui agit comme le feu, écarte, dans la production du métal, les parties terrestres et grossières aux côtés, comme le feu écarte dans la coupellation toutes les impuretés… Les métaux les plus durs, les plus compacts et les plus pesants sont ceux dans la composition des-