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essai sur la chimie expérimentale

dans les travaux de laboratoire. Le nombre des substances qu’elle étudie est si grand et leurs réactions mutuelles sont si variées, que leur examen attentif suffit amplement à remplir l’esprit du chimiste. Les « transactions philosophiques de Londres », les « actes de Copenhague », les « observations des curieux de la Nature », les « Mémoires de l’Académie des sciences » sont remplis par des remarques concernant des faits particuliers ou curieux qui témoignent d’une grande activité mais dont l’énumération seule serait fastidieuse.

Jetons un coup d’œil, et cela à titre d’exemple, sur les travaux de Homberg et de Geoffroy, qui, en dehors des problèmes importants déjà signalés, essayèrent de projeter la clarté de l’expérience sur toutes les questions qui intéressaient alors les chimistes.

Nous voyons tout d’abord Homberg rechercher quelle est la force respective des différents acides, et constater que la quantité d’alcali nécessaire pour les saturer est variable suivant la liqueur considérée, l’esprit de sel par exemple, l’eau-forte ou l’esprit de vinaigre[1] ; puis il pose le problème inverse relativement aux alcalis qu’il tente aussi de connaître : « Si la force des acides, explique-t-il, consiste à pouvoir dissoudre, celle des alcalis consiste, pour ainsi dire, à être dissolubles, et, plus ils le sont, « plus ils sont parfaits dans leur genre[2]. » De là

  1. ADS, 1699, H 52 M 44.
  2. ADS, 1700, H 48 M 64.