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CHAPITRE vii


Triomphe et éparpillement des philosophies corpusculaires et mécaniques dans l’élaboration de la théorie chimique.


A. Vue d’ensemble sur le triomphe de la philosophie mécanique. — Elle n’est plus discutée dans son ensemble car elle est admise comme une irrésistible évidence. — Rôle du théoricien réduit à celui de commentateur ou de polisseur. — Les indéterminations que la doctrine laisse subsister, sont les seuls sujets des désaccords entre les chimistes. — Exemple : Qu’est-ce que le froid ? — Réponses hétérogènes fournies à ce problème. — Autres exemples. — La structure présumée des acides. — Énumération complète de tous les détails supposables. — Absorbés par les détails les chimistes ne précisent pas les réponses qu’ils donnent aux questions métaphysiques : vide, dureté, etc. — Leurs particules sont semblables à la matière que nous observons à notre échelle. — Dans les limites ainsi définies ils donnèrent libre cours à leur imagination et souvent ne s’accordèrent pas. — Une seule théorie chimique est précise dans ses données primordiales : celle de Nicolas Hartsoeker.
B. Le système atomistique d’Hartsoeker. — Ses deux éléments. — Les atomes insécables du second élément sont doués de figures différentes et immuables. —