Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 9.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CLÉ enfants lorsque leur père mourut. Amaslris , leur mère, gouverna |)endant leur minorité avec beaucoup de sagesse, et , leur ayant remis le trône lorsqu’ils eurent atteintl’âge de régner, elle continua de rester avec eux ; mais ces deux monstres , gènes par la présence de leur mère , et jaloux de l’estime générale dont eile jouissait, la firent périr, comme on le voit à son article. Leur crime ne resta pas impuni ; Lysimaque, roi de Thrace, et second mari d’Amastris, élant venu à Héraclée , se saisit d’eux et les fit mourir. — Cléabque de Soles, disciple d’Aiistote, s’acquit quelque célébrité par un ouvrage sur les vies des hommes illustres, que les anciens citent souvent. Josèphe nous a conservé un long passage d’un diaPogue sur le sommeil, où notre Cléarque faisait faire l’éloge des juifs par Aristote ; mais Jonsius ( De scriptoribus historiœ philosophicœ , I. I, c. i8) a très bien prouvé que cet ouvrage n’était pas de Cléarque, disciple d’Aristole. Josèphe l’a sans diute cité d’après le juif Aristobule ( roj’. Aristobule ). C — r. CLEEF( Joseph VAJf ), surnomme le Fou, néà Anvers en 1487, et reçu dans le corps des peintres de cette ville en 1 5 1 1 , fut regardé comme lui des meilleurs coloristes du temps, et souvent ses ouvrages furent comparés à ceux des plus fameux peintres d’Italie ; mais ilavaitun tel amour-propre qu’il s’indignait de voir les plus beaux ouvrages du Titien préférés aux siens. Il crut que les Espagnols lui rendraient plus de justice que ses compatriotes , et il se rendit à Madtid, ou Antoine Moro, peintre du roi, le présenta à ce prince ; mais l’esprit de jalou’^ie qui le tourmentait ne tarda pas à l’aigrir contre Moro ; il lui dit tant d’injures que ce peintre l’abandonna. La folie de ?an Cleef augmentant toujours, ou CLÉ 5 le vit courir par les rues avec un habit verni de térébenthine. II fit encore d’autres extravagances ; mais lés plus fâcheuses furent qu’à mesure qu’il put retrouver de sesti<bleaux,il les retoucha et les gâta. Sa famille le fit enfermer. Ou ignore l’époque de sa mort. A— s. CLEEF ( He :»ri et Martin vii» ), firères, nés à Anvers, se distinguèrent dans la peinture. Le premier , excellent paysagiste, voyagea long-temps en Italie. Il fut reçu à l’académie d’Anvers, en i555. Ses paysages offrent une touche légère et une belle harmonie de couleur ; il a travaillé souvent dans les tableaux de Franc-Flore. Le second suivit les leçons de ce maître célèbre, et préféra le genre de l’histoire. II composait d’abord en grand ; mais son goût le détermina à traiter de petits sujets avec autant de facilité que d’esprit. Plusieurs paysagistes estimés l’employèrent à peindre les figures de leurs tableaux , et quelquefois les deux frères réunirent Irnrs talents dans les mêmes ouvrages. Martin van Clecf mounit à cinquante ans , laissant quatre fils, Gilles, Martin, George et Nicolas , tous peintres de mérite. V — t. CLEEF (Jzky vxy ) , né à Vauloo , dans le pays de Gueidre, en 1646, se forma à l’école de Gaspard de Crayer, qui le prit en amitié et se plut à perfectiouner ses heureuses dispositions. Guidé par un aussi grand maître, van Cleef devint lui-même un des plus habiles peintres de la Flandre, acquit de la fortune et de la célébrité, et décora de ses tableaux un très grand nombre d’cgiiscs. Ce tut lui qu’on choisit à la mort de Crayer pour achever plusieurs de ses ouvrages, entre autres , les cartons des tapisseries qui s’exécutaient à Anvers par ordre de Louis XIY. H yiut eu France pré-