Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 9.djvu/18

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6 CLÉ sentcr lui-même son trarai ! au roi , qui le combla de louanges. De retour à Gand, cet artiste fut charge de travaux conside’rab’.es jusqu’à la fin de sa longue carrière , et il y mourut le 1 8 décembre i-jiô. « Plus grand dessinateur que son maîti’e, mais moins » brillant coloriste, il se fit une belle » et large manière : son pinceau e’tait » coulant et facile. Quoiqu’il n’ait pas o) vu l’Italie , ses compositions ticn-y > nent moins de l’écoïe oîi il s’était 3) forme’ que des grands maîtres ilaliens. 11 e’tait intelligent dans ses » dispositions et lichc dans ses ordonnances , mais sans confusion : •» quelques-uns de ses tableaux pour-M raient être pris pour des ouvrages » du Poussin. Celui qui représente des » Religieuses portant des secours à V des pestiférés passe pour son chcld’oeuvre. Van Cleef est regardé com- ■» me celui des flamands qui a le 5> mieux entendu l’art de draper ; ses » têtes de femmes sont pleines d’agréments, et ses figures d’enfants » sont cliarmantes. » Les ouvrages de van Cleef se trouvent rarement dans les cabinets ; on n’y voit guère que quelques esquisses très finies de ses plafonds et de ses grands tableaux 4’autel. V — T. CLÉERS ( HtJGUES DE ) , chevalier , Bcà Angers, florissaitdanslei i*. siècle. 31 fut député par Foulques V , comte d’Anjou, son seigneur, vers Louis-lc-Gros , pour lui demander de le rétablir dans la charge de sénéchal, qu’il prétendait héréditaire dans sa famille. Louis qui désirait se concilier l’amitié du comte d’Anjou , pour l’opposer à Henri I*"". d’Angleterre , lui accorda sa demande, et il fut convenu que Guillaume de Garlande, alors en possession de la place de sénéchal , en ferait liominage à Foulques, et que ceux qui ca seraient pourvus à l’avenir rece-CLÉ vraient leur investiture des comte* d’Anjou. Hugues de Cîéers a fait lui-même le récit de cette négociation dans un petit ouvrage inséré dans le Recueil des historiens de France , par Duchesne , tome IV ; dans les Notes de Sirmond sur les lettres de Godefroy de Vendôme, Paris, 1 620 ; dans les OEuvres de Sirmond, tome III ; et enfin, dans les Miscellanea de Baluze , tome IV , in-8". : cette dernière édition , corrigée sur un ancien manuscrit de St.-Aubin d’Angers, passe pour la meilleure ; mais l’ouvrage est très imparfait. La réintégration des comtes d’Anjou dans la chaige de sénéchal est de 1 1 1 8. VV — s. CLEGHORN (George), médecin, né eu 1716, à Granton près d’Edimbourg, fil ses ’études médicales sous le docteur Alexandre Monro , l’une des lumières de l’université de cette ville, et profita si bien des leçons qu’il en reçut, qu’eji 175G, ayant à peine atteint sa 20*. année , il fut nommé chirurgien du 22^ régiment d’infanterie, qui se trouvait alors à Minorque. Ajnès m séjour de treize ans dans cette île , il repassa en Ecosse en i 749^ ^t ■*’"* à Londres l’aJinée suivante. Il y publia vers ce temps son Traité des maladies de Minorque, l’jSi , in-8°. ; idem, 1 768 , iu-8 ’. , ouvrage très estimé et où l’on trouve beaucoup d’observations neuves ou importantes. Il traite aussi du climat, des productions et des habitants , et donne un catalogue des plantes qui y croissent spontanément , dont plusieurs sont très rares et ne se trouvent que dans les contrées les plus chaudes de l’Europe. L’auleur indique les propriétés de quelques-unes de ces plantes. La partie qui concerne l’histoire naturelle de IMinorque a été insérée dans des collections de voyages. C’est principalement Cleghorn qui introduisit l’u-