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ARI

Duval., Parisiis, 1619, 1629,1651, en 2 ou en 4 vol. in-fol. Les deux dernières sont un peu plus amples que les autres. Buhle, professeur du droit de la nature et des gens à Moscou, a commencé à donner une édition d’Aristote en grec et en latin, avec des notes critiques. Il n’en a paru jusqu’à présent que 5 vol. in-8o, le 1er à Deux-Ponts, en 1791, et le 5e à Strasbourg, en l’an 8[1]. Ils contiennent l’Organon, les livres sur la rhétorique, et la Poétique. Les ouvrages d’Aristote ont été, pour la plupart, imprimés séparément un grand nombre de fois, avec ou sans commentaires. Nous allons indiquer les meilleures de ces éditions : Aristotelis Organon, gr.-lat., Julio Pacio interprete, cum argumentis, tabulis et notis synopticis, Genevæ, 1605, in-4o. Cette édition, réimprimée plusieurs fois depuis, est la meilleure de ce recueil, qui contient tous les ouvrages d’Aristote sur la logique. — Aristotelis Rhetorica gr., cum commentariis gr. anonymi, Parisiis, 1539, in-fol., édition très-rare, ce commentaire n’ayant pas été réimprimé ; — cum commentario Joannis Sturmii, gr.-lat., Argentorati, 1570, in-8o ; ­— gr.-lat., cum commentario P. Victorii, Florentiæ, les Junte, 1579, in-fol. ; — gr.-lat., cum commentariis Fr. Porti Cretensis, Spiræ, 1598, in-8o ; — gr.-lat., cum commentario Christ. Schroderi, Helmstadii, 1672, in-4o. ; — gr.-lat., cum notis selectis, Cantabrigiæ, 1728, in-8o ; — gr., cum variis lectionibus et notis, Oxonii, 1759, in-8o : le grec est imprimé sans accents ; — Aristotelis de Poetica liber, gr. et lat., cum commentario P. Victorii, Florentiæ, les Junte, 1560, 1573, in-fol. ; — en grec et en italien, avec le commentaire italien de Louis Castelveltro, Bâle, 1570, in-4o ; — gr.-lat, cum notis, Oxonii, 1760, in-8o ; — gr.-lat., cum animadversionibus Th. Christ. Harles, Lipsiæ, 1780, in-8o, — gr.-lat., cum notis Th. Thyrrhuit, Oxonii, 1794, in-8o ; — gr.-lat., cum commentario God. Hermann, Lipsiæ, 1803, in-8o, excellent commentaire par un des plus savants hommes de l’Allemagne ; — Aristotelis Ethica ad Nicomachum gr., cum Eustratii, Aspasii, Michaelis Ephesii aliorumque commentariis, Venetiis, Alde, 1536, in-fol. ; — gr.-lat., cum notis D. Lambini et Ch. Zuingeri scholiis, Basileæ, 1566, in-4o ; — cum commentariis P. Victorii, Florentiæ, les Junte, 1583, in-fol. ; — gr.-lat., cum notis Gul. Wilkinson, Oxonii, 1716, in-8o ; — Aristotelis Politicorum lib. 8, cum commentariis P. Victorii ; gr.-lat., Florentiæ, les Junte, 1570, in-fol. ; — cum duplici versione latina D. Lambini, P. Victorii commentariis et scholiis Ph. Zuingeri, Basileæ, 1582, in-fol. ; — gr.-lat., cum paraphrasi latina Dan. Heinsii, Luq. Bal., Elzevir, 1621, in-8o ; — gr.-lat., cum notis Herm. Conringii, Helmstadii, 1659, in-4o ; gr.-lat., cum commentario Jo. Gottl. Schneideri, Fram cofurti ad Vidrium, 1809, in-8o, 2 vol., excellente édition, comme toutes celles qui ont été données par Schneider. — Aristotelis Historia Animalium, gr.-lat., cum versione et commentariis Jul. Cæs. Scaligeri, Tolosæ, 1619, in-fol. — Aristotelis de Animalibus Historia libri 10, græc.-lat., text. recensuit J. Cæs. Scaligeri, versionem diligenter recognovit, commentarium amplissimum, indicesque adjecit Jo.-Gottl. Schneider. Saxo, Lipsiæ, 1811, 2 vol. in-8o. Pour le livre 10, l’éditeur a adopté la traduction d’Albert le Grand, qui est plus fidèle que celle de Scaliger. — Aristotelis de Mundo lib. gr., cum duplici interpretatione Luc. Apuleii et G. Budaei, scholiis et castigationibus Bon. Vulcanii, Lag. Bal., 1591, in-8o : — cum notis J. Frid. Kappii, Altenburgi, 1792, in-8o, le texte est imprimé sans accents ; — Aristotelis liber de mirabilibus Auscultationibus gr.-lat., explicatus a J. Beckmann, Gottingæ, 1786, in-4o. Ces deux derniers traités ne sont pas d’Aristote[2]. Voici les traductions françaises qui sont parvenues a ma connaissance : les Éthiques et les Politiques, traduits par Vrir. Oresme, Paris, Verard, 1488-1489, 2 vol. in-fol. — Les Politiques, traduites en français, avec des annotations, par Leroy, dit Regius ; dans le même volume sont la République et le Phédon de Platon, traduits par le même, Paris, 1600, in-fol. Cette traduction, qui a été imprimée plusieurs fois, est encore la meilleure, quoique le style en soit très-suranné ; — Id., avec des notes, par M. Ch. Millon, Paris, 1803, in-8o, 3 vol., traduction assez bonne. — Les Politiques, traduits par J.-Fr. Champagne, Paris, 1797, 2 vol. in-8o. — La Rhétorique, traduite par Cassandre, Paris, 1675, in-12 : cette traduction, quoique paraphrasée, est très-fidèle, et il serait à souhaiter qu’elle fût plus répandue ; elle a été imprimée plusieurs fois. — La Poétique, traduite en français, avec des remarques, par Dacier, Paris, 1682, in-4o. Cette traduction, avec des remarques très-diffuses, a été imprimée plusieurs fois. — La même, en grec et en latin, par l’abbé le Batteux, dans les Quatre Poétiques, Paris, 1771, in-8o et in-12 12, vol. — L’Histoire des animaux, traduite en français, avec le texte grec à côté, et des notes, par Camus, 1783, in-4o, 2 vol. Camus n’était pas assez savant en grec et en histoire naturelle pour une entreprise pareille. — Le traité de Mundo, attribué à Aristote, se trouve en grec et traduit en français, par l’abbé le Batteux, dans le 1er volume de son Histoire des causes premières, Paris, 1765, in-8o[3]. Nous n’avons pas cru devoir parler

  1. Cette édition est restée inachevée.
  2. Une excellente édition de la Métaphysique fut donnée par Brandis, en 1828, sous ce titre : Aristotelis et Thephrasti Metapjysica, ad vet. codd., etc., vol. in-8o. Le savant éditeur a collationné son texte sur une foule de manuscrits ; il l’a enrichi d’un grand nombre de variantes, a corrigé les passages corrompus et restitue jusqu’à des phrases entières. On achève en ce moment à Berlin une grande édition des œuvres d’Aristote. Bekker a été charge de collationner les manuscrits et de revoir le texte, et Brandis, de publier les commentaires. Les quatre premiers volumes ont paru ; ils contiennent le texte avec la traduction latine, et ta première partie du travail confié à Brandis. C. W-r.
  3. On peut consulter, sur les anciennes versions latines d’Aristote, la dissertation d’Eusèbe Renaudot, de barbaricis Aristotelis Versionibus, insérée dans le tome 3 de la Bibliothèque grecque de Fabricius ; et les Recherches critiques sur les anciennes traductions latines d’Aristote, par Jourdain ; Parts, 1819, in-8o. La version latine qui accompagne ordinairement le texte grec d’Aristote est du cardinal Bessarion ; c’est un calque servile et quelquefois inintelligible de l’original. On doit a un autre Grec du 15e siècle, Jean Argyropoulo, une traduction des 12 premiers livres de la Métaphysique, très-supérieure a la précédente, quoique moins connue. La première traduction