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versiis, pacto Numburgico, anno 1551, transcactis, ibid., 1791, in-4o ; 7o  Progr. de origine accisæ provinciales, ibid., 1796, in-4o ; 8o  de directorio evangelicorum a Johanne Georgia I, Saxoniæ principe electore, in pacificatione Vestfalica repudiato Prolusio 1, ibid., 1804, in-4o ; 10° Progr. de primis initiis vectigalis carnium in Saaronia elecyorali, ibid., 1804, in-4o ; 10o Nouv. Archives de l’hist. de la Saxe (en all.), 1re part., ibid., 1801, in-8o ; 11o Progr. nonnulla de ingenio et moribus Mauritii, principis electoris Saxoniæ, ibid., 1806, in-1o  ; 12° Progr. variarum observationum statum regni Saxoniæ publicum, cum pristinum tum hodiernum, illustrantium, Leipsick, 1808-1809, 2e part., in-4o ; 13o Progr. de pactione Ferdinandi, regis Romanorum, ac Mauritii, ducis Saxoniæ, Pragæ, die 14 octob. 1546, confecta, ibid., 1815, in-4o. F-ll.


ARNE (Thomas-Augustin), musicien anglais, ne en 1710, était fils d’un tapissier de Covent-Garden. Il était destine au barreau ; mais un goût irrésistible l’entraînait à l’étude de la musique, et il s’y livra à l’insu de ses parents ; il fit de si rapides progrès qu’il fut admis, très-jeune encore, comme chef d’orchestre, dans la troupe de Drury-Lane. L’université d’oxford lui conféra, en 1759, le degré de docteur en musique. Il réunissait le talent de l’exécution à celui de la composition, et il a formé d’excellents élèves pour le chant. Le docteur Burney lui accorde l’honneur d’avoir introduit en Angleterre un nouveau style musical, fertile d’un mélange de style anglais, italien et écossais. Ses chants patriotiques et populaires sont aujourd’hui à peu près tout ce qu’on connaît de lui, mais suffisent pour honorer sa mémoire. L’espèce d’hymne surtout qui commence par Rule, Britannia (Triomphe, Angleterre), est exécute dans toutes les occasions où l’on veut célébrer quelque événement honorable pour la nation, ou exciter le patriotisme national. Les autres ouvrages de Thomas Arne sont la musique de la Rosamonde, opéra d’Addison ; du Comus, de Milton, et de l’Alfred, de Mallet, etc. On lui doit aussi les opéras d’Artaxerce, du Tuteur trompé, de la Rose, et autres, dont il a composé les paroles et la musique ; mais le talent du poëte y est fort au-dessous de celui du musicien. Il mourut en 1778, âgé de 68 ans. Il était frère de la célèbre actrice mistriss Cibber, dont il guida les premiers pas dans la carrière du théâtre, et il avait épousé une fameuse cantatrice dont il eut un fils, Michel Arne, connu par la musique de quelques opéras. S-d.


ARNEMANN (Justin), médecin, naquit à Lunébourg, le 23 juin 1763. L’université de Goettingue, où il fit ses études, l’admit au nombre de ses professeurs, après qu’il eut obtenu le bonnet doctoral ; mais il ne conserva pas longtemps la chaire qui lui avait été confiée, des circonstances particulières l’ayant déterminé à se rendre à Lunébourg, où il exerça quelque temps l’art de guérir. Il se brûla la cervelle le 25 juillet 1807. On présume que le dérangement de ses affaires put seul le porter a cet acte de désespoir. Quoiqu’il n’ait pas fourni une longue carrière, il a laissé de nombreux ouvrages, dont quelques-uns offrent un certain degré d’intérêt : 1o  Commentatio de oleis unguinosis, Goettingue, 1785, in-4o. C’est un mémoire qu’il envoya au concours, et qui, depuis les travaux des modernes sur les corps gras, ne mérite plus aucune attention. 2o  Sur la Reproduction des nerfs (en allemand), Geettingue, 1786, in-8o. 3o  Experimentorum circa redintegrationem partium corporis in vivis animalibus institutorum Prodromus, Goettingue, 1786, in-4o. 4o  Expériences sur les régénérations chez les animaux vivants (en allemand), Goettingue, 1787, 2 vol. in-8o, avec onze planches. Dans le 1er volume, qui n’est guère qu’une paraphrase des deux ouvrages précédents, Arnemann combat l’opinion de ceux qui admettaient la régénération de la substance nerveuse après la section des nerfs. Il a décrit et figuré tous les phénomènes qu’on observe à la suite de cette opération. Son opinion était que la matière interposée entre les deux tronçons ne constituait qu’une simple masse celluleuse et spongieuse. On sait aujourd’hui qu’il s’est trompé, et que, dans beaucoup de cas, les bouts coupés d’un nerf se réunissent assez bien pour que la sensibilité reparaisse dans les parties auxquelles aboutit ce dernier. Dans le 2e volume, qui roule sur le cerveau et la moelle épinière, et où l’on trouve des faits intéressants sur les lésions de ces deux organes, Arnemann émet des opinions physiologiques fort hasardées, celle, entre autres, que les nerfs s’allongent et se raccourcissent lorsqu’ils rentrent en action. Reil et Brandis ont profité ensuite de cette hypothèse sans fondement pour établir leur théorie du mouvement des nerfs dans l’acte de la sensation. 5o  Commontatio de aphthis, Goettingue, 1787, in-8o. 6o  De morbo venereo Analecta quasdam, Goettingue, 1789, in-4o. Ce sont de nouveaux arguments qu’Arnemann croit favorables à l’hypothèse inadmissible de l’origine américaine des maladies vénériennes. 7o  Bibliothèque de chirurgie et de médecine pratique (en allemand), Goettingue, 1790-1794, in-8o. Ce recueil n’a eu que trois cahiers, publiés à de longs intervalles. 8o  Esquisse d’une matière médicale pratique (en allemand), Goettingue, t. 1er, p. 1791, t. 2e, p. 1792, in-8o. C’est un excellent manuel qui a en quatre éditions, dont la dernière est de 1803. Il y règne un ordre lumineux et une érudition choisie. Quant à l’action des médicaments, elle est énoncée d’après l’esprit de la doctrine du solidisme exclusif, qui dominait alors dans toutes les écoles. 9o  Remarques sur la perforation de l’apophyse mastoïde dans certains cas de surdité (en allemand), Goettingue, 1792, in-8o, avec trois planches. Assez bonne compilation. 10o Synopsis nosologiæ in usum prælectionum academicarum, Goettingue, 1793, in-8o. 11o Revue des instruments de chirurgie les plus célèbres et les plus usités des temps anciens et modernes (en allemand), Goettingue, 1796, in-8o. Ouvrage utile et savant, qui offre une histoire assez complète des instruments dont l’arsenal chirurgical s’est compose aux différentes époques de Part. 12o Introduction à la matière médicale (en allemand), Goettingue, 1797, in-8o. 13o Compte rendu de la