Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 29.djvu/427

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Iii HOT Fimo. ou Nounou. ar.), viugbtroisième calife abbasside et fils de Moctader, sortit de prison ur succéder a biostalify, son cousin germain, En 33L de l’hégire (de J.-C. 9&6). Mais l’émiral-omrah, Moeu-ed-Daulah, qui avait eu le projet de dépouiller les Abbassides du califat et de le rendre aux descendants d’Ali (voy. )|o : u-xn-Diucm), ne consentit a le donner a ilothy que parce qu’il ne vit en lui qu’un prince sans énergie, sans ambition. sans génie et par conséquent incapable de lui porter ombrage. L’émir régna souverainement à Bagdad et dans tous les pays qui reconnaissaient encore la suprématie spirituelle du calife, auquel il ne laissa pas même l’apparence de la souveraineté. Mothy n’eut ni vizir, ni ministres ; on ne lui accorda qu’un secrétaire et une très-modique pension. Il régna, ou plutôt il vécut dans une si profonde obscurité que les historiens se sont bornes à nous apprendre qu’il était doux. pacifique, charitable, plein de droiture et de piété. Force de suivre l’émir-al-omrah dans toutes ses expéditions militaires, il n’en recueillit ni gloire, ni avantage. Ce fut par l’ordre et pour satisfaire la cupidité de ce prince qu’il rendit vénales toutes les charges publiques et surtout celles de la magistrature : innovation scandaleuse et funeste à l’empire. Tels étaient le délabrement et la pénurie du califat, qu’A1z-ed-Daulah, fils et successeur de Moezz-ed-Daulah, avant exigé de l’argent, sous prétexte de repousser une invasion des Grecs en Mésopotamie, mais en effet pour le distribuer à ses favoris, le calife fut obligé de vendre la plus grande partie des meubles de son palais et n’en retira que quarante mille drachmes (environ 30,000 francs). Tombé en paralysie, Mothy abdiqua en faveur de son fils Taïc-Lillah sur la fin de l’an 363 (971}. Il avait porté le vain titre de calife pendant vingt—neuf ans et demi, plus longtemps qu’aucun de ses prédécesseurs, et il mourut eux mois après son abdication, à l’âge de 63 ans. De son temps les Carmatbes rapportèrent à la Mecque la Pierre noire de la Caabah, qu’ils avaient enlevée vingt—deux ans auparavant. Ce fut aussi sous le califat " de Mothy-Lillah que les Abbassides perdirent l’Égypte ainsi que leur autorité religieuse sur la moitié des pays soumis alors aux lois du Coran ray. hlonu-L¤: orx Annu.) A—··r.

MOTIN (Praaan), poëte français, ne dans le 16e siècle à Bourges, était l’ami du satirique Regnier. Balzac. dans une de ses Lmm à Cbapelain (liv. 6, p. 5), dit que hlotin fut chargé par Henri IV de mettre en vers français une pièce latine composée par le P. Teron, jésuite, au sujet de la naissance du Dauphin. On peut en conclure qu’il jouissait de quelque considération à la cour. Il mourut au plus tard en 1615, comme on l’apprend des Slave : de Bonnet, son neveu. imprimées cette année dans les Délùca de la poésie française, p. 933. ltegnier, qui trouvait le style de hlotin facile et naturel. À qu’il était poëte, sans être -a···.·

IUT ’ bon. Maia Boileau ne l’a [pas’ugési favorablement dans son Art paérigue (c. ti : J’aune mieux Bergerac et sa burlesque audace yy Que ces ien où lotto se morfond et nous glace. Cependant il faut bien qu’il ait eu, de son temps, une assez grande réputation, puisqu’il était au nombre des auteurs que l’Académie française devait citer dans son Dictionnaire comme faisant autorité, suivant le premier projet. S’il est vrai que Motin ait été régulier dans sa conduite, on peut lui faire l’application du vers de Martial QEpigr., t. I, p. 5): 4 lnadva est nobia pagina, vita praba eat. Ses pièces les plus remarquables, dit la Monnoic, sont des épigrammes° qu’on devait trouver am : dirertiuanm du temps où la poésie lyrique était tolérée en France (notes sur les Jugenmm du autant :). Elles font partie du Cabinet satirique, Les autres vers de Moün sont épars dans les collections. Le Recueil des plus belle : pièces des poëtes françai), par Barbier, contient quelques morceaux de Motin. précédés d’une courte Notùrc sur l’auteur, t. 3, p. 65. L’abbé Lengletbufnesnoy en a réuni d’autres à la suite de son édition des (Eurree de Regnier, Londres, 1763, in-t·. Mais dans son avertissement il avoue qu’il n’a pas eu la hardiesse d’imprimer tous ceux qu’il avait recouvrés. C’est a llotin que llegnier adresse la quatrième de ses satires, dans laquelle il prouve que la science conduit rarement à la fortune. Motin, à son tour, lui adressa une ode. Elle est imprimée à la tête de la plupart des éditions des œuvres de Régnier, dont’amitié a plus contribué que tous ses efforts à garantir son nom de l’oubli. Titou du Tillet a donné une place à ltotin sur son Parnasse, p. 203. W—·s.

MOTIS (Jean), poëte latin sur lequel on ne trouve aucun renseignement dans les biographies les plus complètes, était né dans le 15e siècle à Naples et remplissait la charge honorable de secrétaire apostolique. On ne connaît de lui qu’un Opusttule intitulé Inrectiva eœtau fœminei contra nuire :. C’est un petit poëme en vers élégiaques, composé de quatre-vingt et un distiques. Il en existe une très-ancienne édition in-6°, que les bibliographes croient sortie des presses de Félix Ricssinger, imprimeur à Naples de H7 ! à IL79. Dans la plupart des exemplaires on trouve à la suite Itemediani eantra roncnbinaa per modem abbreniatiania libri Hauheoli à Petro de Corbolio, un-hidiarono Sennonenai, et ejiu weiù eonpilatnni. Les rédacteurs du Catalogue de la bibliothèque de la Vallièœ disent que cet abrégé du Livre de slauaeolu est une satire aussi violente qu’obscène contre les femmes (t. 2, p. HQ). D’après la note que nous venons de transcrire, on pourrait croire ue le Remeliuni ronlra ronenbinaa est une traduction abrégée du Lien de Mattluohu ; mais c’est, au contraire, l’ouvrage français qui a été