Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 29.djvu/428

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IIOT traduit du latin avec les changements que le nouvel auteur jugea nécessaires pour s’accommoder au goût de son siècle. (Voy. es recherches de l’abbé Goujet sur le livre de Matheolus, Bibl. Franç., l. IO, p. 119.) Le Ifenœdiann ne diffère probablement que parle titre des Saaym adcerm eo : qui tsxoru ducunt, dont on COIISBTVE fille Blicienne copie à la Bibliothèque de Paris (voy. Caml. des am., 2062). Si cette conjecture est fondée, le véritable auteur, inconnu jusqu’ici, de cette satire contre les femmes serait un des prélats qui ont occupé le siège de Sens avec le plus de distinction au commencement du 13’sièc e (voy. Coaaim). Il est temps de revenir à Motis, dont cette digression nous a peut—ètre trop éloigné. Son lavectiea rœtusfœminei a été réimprimée sous le litre Apologie mulierum in riroa prvbroroa. C’est à tort que la plupart des bibliographes, trompés par le nouveau titre, en ont fait un second ouvrage (cog. Freytag, Analeda lilterar., p. 6l7). Cette édition (Bade, l5tl. petit in-&° goth. de 18 feuilles) fut imprimée. comme on l’apprend dans la suscription, par René Beck, qui s’était réfugié à Bade pendant que la peste désolait Strasbourg. L’éditeur pour remplir les 18 feuilles a joint à l’opuscule de Motis : Hccatoslirha et Pealadrraa clcgiata de obarœnia marndi wluplalibua ezlrmporalis par Georges Gockenschnald, jeune Allemand qui se trouvait à Bade pour le même motif que Beck. Dans les Carmina illnutr. poetar. imlor., t. 6, p. 373, on lit une Épître de Jean Motia, Napolitain, adressée à Pierre Buonhuomi, auquel il demande son amitié. Ce Jean ltlotia, poëte, non moins inconnu que Jean Motis aux bibliothécaires napolitains, parait être le même personnage que celui qui fait le sujet de cet article. W—s.

MOTRAYE. Voyez Mo1·raa1·s. M0’l’l’A FEO E TORRES Louis ni’, amiral portugais, naquit à Lisbonne le 16 mars 1769. Il lit de brillantes études à l’académie ro) ale des gardes-marine, où il remporta le grand prix. qui lui fut décerné en présence de la reine Marie l" et des princes ses fils. De 1786 à 179t, il fut employé comme lieutenant de vaisseau sur différentes escadres qui croisèrent au détroit de Gibraltar ou le long des côtes de la Méditerranée. Devenu capitaine de corvette (capitan munie}, il lit partie de la flotte qui se rendit en 1792 à Naples sous les ordres de l’amiral Sanches de Brito, puis de celle qui croisa dans la Méditerranée. ltentré dans le port de Lisbonne en 1793, da Motta fut nommé capitaine de frégate et s’embarqua peu après sur la Reine de Parœgal, un des vaisseaux de la flotte qui, commandée par le contre-amiral Valle, se joignit à l’escadre de l’amiral anglais lord Howe, pour croiser sur les côtes de France. Promu au grade de capitaine de vaisseau (capiaan de naar a guerra) en 1796, il fut chargé par le prince régent, depuis Jean VI, de porter des cadeaux à l’empereur de Maroc. A

IOT H3 son retour, il fut nommé chef de division et commauda en cette qualité jusqu’en 1799 les batteries destinées à défendre l’entrée du Tage. Le 19 mars 1800, il escorta de Lisbonne au Brésil avec 7 bâtiments de guerre un convoi de ttt voiles. L’année suivante il croisa sur les côtes de l’Amérique du Sud et fit le blocus du Rio dela Plata contre les Espagnols. Après la paix avec cette nation, da Motta fut nommé commandant de la province de Paraïba du Nord. Revenu en Europe en 1805, il fut envoyé à la tête d’une escadre devant Alger pour y traiter de la paix et racheter les captifs ; mais, malgré les bons ollloes des consuls étrangers, notamment de M. Dubois-Thainville, agent français auprès du dev, il ne put rien terminer. Il croisa ensuite sur les côtes barbaresques et s’empara de plusieurs corsaires d’Alger et de Tunis. Ayant relâché à Gibraltar dans l’intervalle, il favorisa l’évasion de trois Français, MM. Canitrol et Bcrrade, enseignes de vaisseau, et M. Mougeat, aspirant, qui s’étaient réfugiés sur son vaisseau. Lorsque le Portugal fut attaqué par les armées françaises en 1808, da Motta prit le commandement de trois légions organisées pour la défense de Lisbonne et atfecta une forte somme aux besoins de l’État. Il passa en 18tl au Brésil, où la famille royale s’était retirée dès 1807 ; devint successivement chef descadre, vice-amiral et commantleur de l’ordre militaire de St-Benoit d’Aviz. En 1816 il fut envoyé dans le royaume d’Angola avec-le titre de gouverneur et capitaine général, fonctions qu’il exerça pendant trois ans. Au bout de ce temps, il revipt à lio-Janeiro et fut nommé conseiller de guerre et marine. En 1821, il accompagna son souverain à Lisbonne, où il fut employé dans le conseil de l’amirauté jusqu’à sa mort, arrivée le 26 mai 1823. Il laissa un fils, M. J.·tl. l-’eo tlardozo de (lastellobranco e Torrès, officier supérieur dans l’armée portugaise, qui a publié eu portugais des Mémoires contenant la biographie du circ-amiral Louis da. Ilotta lüo c Torrès, l’histoire4 des gouverneurs et capitaine : générant d’/lngolo, depui : 1575 ; uaqu’¢n 1825, et la description géographique cl politique des royaumes d’/fngola cl de Bengucla, Paris, 1825, in-8’. Z. M0’l’TAKV-BILLAH, Aaou-lsma-laiunni ll, A1., vingt et unième calife abbasside et fils de Moctader, succéda à son frère ltadliy-Billali, l’an de l’hégire 329 (de. I.-C. 9&0), par le choix des ulcmas de Bagdad et des princes de sa famille, et par la volonté du Turc Yahcam, qu’il confirma dans la charge d’émir à omralï. Obeid-Allah al-Baridg, prince de Bassorah, refusa de reconnaître cette élection, vainquit Touroun, lieutenant de ïahcam, et fut battu à son tour ; mais ayant appris que ce dernier avait été assassiné dans le Kourdistan et que Mottaky s’était emparé du palais et des trésors de cet émir, il accourut à Bagdad, mit le calife à contribution et voulut se saisir de la dignité d’émir à omrali. Mottaky se retire à