Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 32.djvu/389

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et a mendis purgata, ab Josepho Sarchiano, nunc primum edita cura C. Cionii, accedit Sarchiani versio italiaca, Florence, 1826, in-8o de 288 pages. Cet ouvrage, où il est parlé des maladies des chevaux, se compose de 32 chapitres, dont plusieurs en forme de lettres. On y trouve un très-grand nombre de formules de remèdes. Le professeur Choulant ne pense pas que cet écrit, tel qu’il a été imprimé pour la première fois en 1826, ait pour auteur Pelagonius ; il croit plutôt que c’est une collection de fragments de différents vétérinaires dont beaucoup appartiennent à Pelagonius. Il se fonde sur ce que celui-ci y est cité lui-même plusieurs fois, et sur ce que plusieurs morceaux qu’on trouve sous son nom, soit dans la collection des vétérinaires grecs, soit dans celle des géologiques, n’existent pas dans l’ouvrage en question, tandis qu’on y remarque diverses choses qui, dans la collection des vétérinaires grecs, sont attribuées à d’autres auteurs. Quoi qu’il en soit, l’édition de cet ouvrage attribuée à Pelagonius a été donnée d’après un manuscrit conservé à Florence, qu’Ange Politien avait fait copier en 1485 d’après un autre manuscrit plus ancien. Les éditeurs auraient pu y ajouter les fragments de Pelagonius, qui existent dans la collection des vétérinaires grecs et dans les géologiques, mais ils ne l’ont point fait.

G-t—r.


PELAVICINO. Voyez Pallavicini.


PELÉE DE VARENNES (Marie-Joseph-Hippolyte), littérateur, né à Sens en 1741, exerça la profession d’imprimeur dans sa ville natale, et obtint ensuite la charge de receveur particulier des finances à Montargis. Il employait ses loisirs à la culture des lettres, et composait des vers destinés uniquement aux personnes de sa société. Mais Leorier de Lisle, fabricant de papiers à Langlée près de Montargis, obtint de lui quelques-unes de ses productions qu’il publia sous ce titre : Les loisirs des bords du Loing, ou Recueil de pièces fugitives, 1784, in-12. Ce volume, dont l’édition a été entièrement imprimée sur pa ier rose, est divisé en trois parties. La première contient six lettres sur l’histoire du Gâtinais ; le fond en est tiré du Mémoire de Hureau de Livoy, avocat à Montargis, inséré dans le tome 2 des Nouvelles recherches sur la France (voy. Louis-Théodore Hérissant) ; la seconde renferme des poésies de Pelée et de quelques autres amateurs de Montargis ; et enfin la troisième se compose de treize feuillets de papiers fabriqués par Leorier, avec d’autres matières que celles qui sont en usage dans les papeteries (voy. Leorier). Ce volume est recherché des curieux. Quoi ne Pelée eût gardé l’anonyme le plus sévère, (fl ne put échapper à la critique ; et le malin Rivarol ne manqua pas de s’égayer à ses dépens dans le Petit almanach des grands hommes. Pelée a été une des victimes de la révolution. Transféré à Paris comme suspect, il y fut décapité en 1791, à l’âge de 83 ans. (Voy. le Dictionnaire du anonymes de Barbier, t. II, p. 257.) W—s.


PELET (Jean-Jacques-Germain), général français, membre de l’Institut, naquit à Toulouse le 15 juillet 1779 ; il figure avec éclat parmi ces hommes de fer, carrés par la base (comme les appelait Napoléon), qui soutinrent pendant bien des années le poids une lutte acharnée entre la France et l’Europe, et il a raconté avec talent les grandes choses auxquelles il avait pris part. Admis fort jeune encore à l’école du génie, il la quitta pour contracter un engagement volontaire, et en 1799 il était soldat dans un des bataillons de la Haute-Garonne ; bientôt nommé sergent et envoyé à l’armée d’Italie, il sortit des rangs de la ligne pour être attaché aux travaux du génie à Alexandrie et à Vérone. En juin 1801 il entra comme sous-lieutenant dans le corps des ingénieurs-géographes, et il fut attaché à lever les plans des campagnes de 1796 et de 1797, à réunir les matériaux pour l’histoire de ces belles opérations. Ces travaux l’occupèrent plusieurs années. Lorsque la guerre avec l’Autriche recommença, en 1805, Pelet quitta le crayon et le graphomètre pour saisir l’épée ; il se trouva à la bataille d’Austerlitz, et bientôt distingué par Masséna, il suivit cet illustre général, en 1806 dans les États napolitains, en 1807 en Pologne. Nommé capitaine, il quitta l’arme du génie et devint premier aide de camp du maréchal. La campagne de 1809 lui offrit de nombreuses occasions de se signaler, et il les saisit avec empressement. Sa belle conduite à la terrible journée d’Ebersberg, où les Autrichiens furent expulsés d’une position qu’ils regardaient comme inaccessible, lui valut le rang de chef de bataillon ; lors du double passage du Danube, suivi des batailles d’Essling et de Wagram, il rendit les plus grands services en accomplissent de périlleuses reconnaissances ; il se fit également remarquer à l’affaire de Znaïm (11 juillet 1809), la dernière de cette campagne. Le temps de se reposer ne lui fut pas accordé : il suivit Masséna en Portugal ; l’empereur avait chargé le vainqueur de Zurich de refouler Wellington jusque dans la mer et de planter les aigles sur les tours de Lisbonne. La ténacité britannique, la dévastation complète, systématique du pays, la famine, les privations, la mésintelligence des chefs de l’armée française firent échouer ces projets ; après s’être avancé presque jusqu’à l’embouchure du Tage, il fallut effectuer une retraite honorable qui fut marquée par de fréquents retours offensifs. Après cette rude campagne, dans laquelle il avait sans cesse payé de sa personne, Pelet fut mandé à Paris et il donna à l’empereur des explications qui adoucirent le mécontentement très-vif qu’avait d’abord manifesté le César moderne, peu habitué encore à voir ses volontés rester sans accomplissement. En 1812, Pelet, nommé colonel du 68e de ligne, fit partie du corps aux ordres du maréchal Ney ; il montra sa valeur habituelle à