Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 39.djvu/247

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ciens et fort rares, pour la plupart, de nature à jeter quelque clarté sur la vie, sur les écrits, sur les contemporains du barde de I’/leon ; quarante-huit ouvrages différents sont dus à cette association (1). -Dans le Théâtre anglais, traduit par la Place (voy. Puce), on trouve la traduction de beaucoup de pièces de Shakspeare et des analyses ou sommaires des pièces qui n’en font point partie. Douin a donné une traduction en vers du More de Venise, 1773, in-8° (voy. aussi Ducis). L.-S. Mercier a publié un Timon disthènes, en cinq actes et en prose, imitation de Shakspeare, 1794, in-8°. Voltaire avait donné une traduction de Jules César dans son édition de Corneille, avec commentaire, 1764, 12 vol. in-8°. — La traduction publiée sous le nom de Letourneur, Paris, 1776-1782, 20 vol. in-8°, est l’œuvre de plusieurs mains ; elle est très-peu fidèle et très-mal faite. Revue et corrigée par MM. Guizot et A. P. (Amédée Pichot). 1821, 13 vol. in-8°, elle vaut mieux, mais elle laisse encore à désirer. Citons aussi les 0Eurres, corrigées et enrichies des notes des divers commentateurs (par M. Avenel), Paris, 1822, 12 vol. in-18 ; -0Eut : res, précédées de notices historiques et littéraires sur la vie et les écrits de Shakspeare, parl.-A. Havard, Paris, 1834, in-8° ; - Œuvres complètes, traduction entièrement revue sur le texte anglais, par Francisque Michel, précédées de remarques sur la vie et les ouvrages de Shakspeare, par Th. Camphell, Paris, 1839-184O, 3 vol. in-8° (fait partie (lu Panthéon littéraire) ; - (Encres complètes, traduites par Betäi. Laroche, avec une introduction sur le génie e l’auteur, par Alexandre Dumas, Paris, 1838-1839, 2 vol. in-8° (1844, 2 vol. in-8° ; 1841-1843, 7 vol. in-12 ; 1859, 6 vol. in-18) ; Œuvres complètes, traduites par François-Victor Hugo, Paris, 1859-1862, 12 vol. in-8° ; - Olšunres, traduction de M. Guizot, entièrement revue, avec une étude sur Shakspeare, des notices sur chaque pièce et des notes, Paris, 1860-1862, 8 vol. in-8° ; - Chefs-d’œuvre de Shakspeare, traduits par A. Bruguière, revus par Chénetlollé, Paris, 1826, 2 vol. in-8°. — Parmi les traductions ou imitations de quelques pièces, signalons l’Amant loup-garou, ou M. Rodomont, Douai, 1776 ; Paris, 1780, imitation des Commères de ll/indsor, par Collot d’l :Ierbois, qui, à cette époque, ne s’occupait que de théâtre. M. Jules Lacroix a donné une traduction littérale, en vers, de Mactll Diverses pièces ont été attribuées À Shakespeare mais les critiques modernes les regardent comme apocryphes ; elles ont cependant étó ajoutées à quelques éditions contemporaines des œuvres authentiques, et elles ont aussi íourni matière l quelques éditions spéciales. L’in-lolio de 1623 renferme en ce genre Locríne, le Prodngue de Losuiru, Lord Cromoelt, Sir John Oldeastle, Arden de Faoershon, le Jugement de Paris, la Naissance de Merlin œuvre sans mérltel. la Double Fausseté (publiée en 1728, par Théobald, sous le nom de Shakspeare et qu’on erolt. de Théobald lut-même), Édouard ll ! (production ou se montre un véritable talent.) le Joyeux Diable d’Ednonton, Macedonia (que Von crolt tie Green), le Purilaia, les Deux noblesparsnlt.

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beth, 1840 ; cette tragédie, ainsi que Roméo el Juliette, a passé en vers français, grâce à M. Emile Deschamps, auquel on a reproché d’avoir trop moditié le texte original. Othello et le Marchand de Venise, traduits par M. Alfned de Vigny, jouissent d’une juste réputation. — Les Poemes et sonnets ont été traduits en vers par M. Ernest Lafont, 1855, in-8° ; les Sonnets l’ont été par M. François-Victor Hugo, 1857, in-12. Duval a donné Shakspeare et Addison mis en comparaison, ou Imitation en vers des monologues d’Hamlet et de Caton, 1786, in-8°. Ces deux morceaux sont précisément ceux que Voltaire avait traduits, et qu’après les avoir déjà donnés ailleurs, il a reproduits dans ses Questions sur Hšencyclopédie (refondues dans le Dictionnaire philosophique), au mot Art dramatique. — Parmi les ouvrages français relatifs à Shaks are, on distingue ses Pensées, publiées par cif Nodier, Besançon, 1801 (petit volume tiré à un nombre très-restreint ; d’exemplaires) ; - les Essais littéraires de M. Paul Duport, 1828, 2 vol. in-8° ; - les Études sur Shakspeare, ar M. Philarète Chasles (lequel a publié dans la Revue de Paris divers articles sur le même sujet) ; Shakspeare et son temps, par M. Guizot, Paris, 1852 (réimpression de la notice biographique mise en tète de l’édition de 1821). — Les ltaliens ont la traduction de Michele Leoni, Vérone, 1819-1822, 14 vol. in-8°. — En Allemagne, Shakspeare est l’objet d’une sorte de culte ; les traductions sont fort multipliées : la première est celle de Wieland (Zurich, 1762-1766, 8 vol. in-8°), qui, bien qu’exécute avec habileté, laisse cependant à désirer. La version d’Eschenburg, 1775-1782, 13 vol. in-8°, n’est pas sans quelque mérite ; mais elle a été elïacée par celle de A.-G. Schlegel (Berlin, 1797-1810, 9 vol. in-8°), qui est fort estimée et qui a reparu plusieurs fois, notamment en 1825-1834, 9 vo. in-12, avec des additions et des explications, dues à L. Tieck. Voss, Benda, Meyer, Jules Kœrner, Bœttger, Ortlepp, Sievers, Delius, A. Keller et d’autres encore se sont exercés à faire passer les œuvres complètes dans l’idiome germanique. — Les leçons de Schlegel sur la littérature dramatique (1810-1811, 3 vol. in-8° ; 4° édit., 1846) renferment des considérations très-remarquables et (Tune haute portée. Les Sources de Shakspeare, par Simrock (Berlin, 1831, 3 vol. in-12), oll’rent des recherches étendues. — Alexandre Duval a fait jouer sur le théâtre français, en 1803, une comédie en un acte, intitulée Shakspeare amoureux, ou la Pièce à l’étude. Beyle (caché sous le masque de Stendhal) a publié, en 1823 et 1825, deux opuscules intitulés Racine et Shakspeare (voy. aussi Mosrraoua). - Parmi les faits relatifs à Shakspeare, ou ne peut oublier les supercheries de W.-H. Ireland, qui, en 1796, lit paraître in-folio la tragédie du Roi Lear et un fragment d’HamIet, d’après des manuscrits ori-