Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 41.djvu/717

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7i ! TOR donné aussi beaucoup d’attention à cet ouvrage ; il avait même conçu une si haute idée de..la science grammaticale de Tortelll qu’il souëyttait ses propres écrits à sa censure et qu’il lui dédié ses six livres d’Rléya¤u-e : de la (engin Quinn. Des bibliographes ont énoncé ce dermeejfait d’une manière tort inexacte ; ils ont dit : Tortëlliiu Vall : aniiriarimu, ad quem Elrg. lingnq (dl. se : libro : peracripsit ; ce qui semble dire à comme l’a nemarquté Bayle, que Tortellius est l’auteur de ce traité. Le sien, quoiqueaai souvent réimprimé de M7 ! à 150’t, a biens moins de valeur et ne peut servir aujourd’hui qu’à nous retracer l’état de ce genre d’études au milieu du’ 15e siècle. Il y a des articles sur Tortellius dans le Dirtioinmiro de Bayle, dans les Disacrtasioni eouiane d’Apostolo Zetto lt. l", p. l’t6—l5l). dans les Mémoires de Niceron. t. 25, p. 294-301. D—x-u.

TORTI (François). célèbre médecin. naquit à Modène. le l•* décembre 1658. Il quitta l’étude de la jurisprudence pour celle de la médecine et reçut le titre de docteur dans l’université de Boloizne. en f678. À peine âgé de vingt-trois ans, Torti obtint à Modéne une chaire de médecine. ltamazzini (voy. ce nom) fut en même temps nommé professeur. et tous deux, après avoir lgien vécu ensemble. se brouillèrent et n’en illustrèrent pas moins l’école naissante à laquelle ils se trouvaient attachés. Le duc François choisit pour ses médecins ordinaires Ramazzini et ïforti, dans la société desquels son esprit ortie trouvait beaucoup d’agrément. À la mort de ce prince, en 169»£. son successeur conserva à Torti le même emploi près de sa personne et fonda. à sa sollicitation. un amphithéâtre pourvu de tous les moyens nécessaires pour l’étude et l’enseignement de l’anatomie. Torti publia en 170£L son ouvrage sur les fièvres pernicieuses, qui l’a mis au rang des grands praticiens. Il n’en eut pas moins. le reste de sa vie, à défendre cette..Eoduction contre les attaques de plusieurs médecins qu’il réduisit au silence. Torti avait des talenls de plus d’un genre : il composa dans sa jeunesse des Omtorio qui eurent beaucoup de succès. Il faisait des vers et maniait habilement la critique. Des infirmités prématurées le forcèrent d’abandonner’l’enseignement et de cesser de voir des malades. Cependant il était consulté de toutes parts. Sa vieillesse fut signalée par ses libéralités envers les indigents, et il fonda une chaire de médecine. Torti mourut en mars 17&l. J. Jattici et C. Araldi, ses élèves. lui firent ériger un superbe tombeau, et F. Ferrari. son successeur dans la chaire de médecine pratique, réuni à B. Sassarini. lit placer son buste en marbre dans Vamphitliéàtre de Modène. Muratori a écrit la vie de Torti. On a de lui : l• Tlimipeuiiee speeùilùnd febres qauaadam pcmiciosux, ùuopùmto ac rqente lethalea, una oem chiiiœchina peculiari méthode minùzrara, Modène. 1709. in-8° ; ibid., 1712 et N30, in-&• ; Venise, 17.82 et 17 !i3, in-l·• ;

TOR


Leipsick, U56, in-L’ ; Louvain, 1781, 2 vol. in-8°, édition dans laquelle se trouve la réponse à Ramauini. Cet ouvrage est le meilleur de tous ceux qui sont sortis de la plume de Torti. i• Renponxùnru ialrodpologuùe ad critirom dissertaliarœui de abus rhinc-cI•ii•¢ il luinensibua medicù porperan objorto à Bcraardino llanazziiio, Modene, 1715 ; 3° Ãlstiimuiuirr nmlicorain nctliodu antipyretùa cindicata, du od ironnullorum scriptionca riders uullwdo ucccnaeirtes note Furantia hrrarii, Modèue, 1819. Torti a concouru à la · rédaction des Ephémérides el aux travaux de Ramazzini sur le baromètre. On trouve aussi dans les Œuvres de J.-J. Ursius une lettre de Torti écrite en latin sous le nom de L.-A. Cotta. C’est une apologie du Tasse, dirigée contre le P. Bouhours. D-is-s.

TORTOLETTI (Barthélémy), poëte, né, à ’érone, vers l’année ls’560, étudia la théologie. prit les ordres et vécut à Rome sous le pontificat d’Urbain VIII. Il fut très-lié avec Allacci, qui nous a donné un assez long catalogue de ses ouvrages. Il appartenait à l’académie des Humowism, dans laquelle il prononça jusqu’à huit discours pour défendre le grand Pompée contre les accusations d’Alexandre Guarmi. Il entra en lice avec Villani, auteur estimé de deux satires latines sur les mœurs de Rome Qvoy. Nwolas ’n.r.Axi). Loin de l’emporter sur son compétiteur, il en releva encore le mérite par la faiblesse de l’attaque. Tortoletti composa aussi des mémoires sur la révolution excitée par le duc d’ossuna (voy. ce nom). Cette relation, à laquelle il avait donné le titre de Motus Ouimianu : Xeapolitanus, parut à son insu à Venise : il en fut tellement irrité, qu’il ne voulut pas communiquer au libraire des notes importantes qu’il avait rassemblées pour une nouvelle édition. Il mourut à Rome peu après Vannée 16 !i7, dans un âge très-avancé. ws principat 0U’rageS Sont : l’Ossuninna ronfuratio, qua Petrus Oraunœ regnum neapolitanum siln des ponde rat ; Venise, 1623, in-t•, anonyme ; 2°* Giudiua viuorioaa, poëme héroïque. Rome, 16’28, in·&°, lig. ; 3° Juditha rindcz et vindicata, ibid., t628, in-lv. C’est aussi un poëme en cinq chants, et en hexamètres latins, sur le même sujet que le · précédent. Il est suivi d’un long commentaire en prose, qui n’est que l’apologie de l’ouv rage. &° Ad saryram Du ’as-raAu Fmeu, Antisatyra ryberina ; et zlclio apologetica adrersus satyram Du, etc., Francfort, 1630, in-8°. La seconde de ces pièces n’est qu’un discours en prose, contenant à peu près les mêmes idées que l’auteur avait déjà exprimées dans la Contre-satire. 5" Arademia Pampciana roi dçfenaio Magni Pompei in administration : belli ririlù, Rome, 1639, in-8° ; 6° Laurur Gallica, ad J. cardirmlcm Jiazarinum, Paris, 1647, in-L•. Il a donné aussi quelques pièces au théâtre.

A—G-S.

TORY (Geoffroy), en latin Torino, peintre, libraire et graveur, premier imprimeur royal,