Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 1.djvu/175

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ses discours. Il avait devant lui les temples du Parthénon, le théâtre de Bacchus, la grotte de Pan, et, dans le lointain, il pouvait voir d’un côté le temple de Jupiter olympien, de l’autre, celui de Thésée. Quelle dut être la surprise de ses juges et du peuple athénien qui l’écoutait, lorsqu’il fit entendre ces paroles « Ce Dieu qui a fait le monde et tout ce qui est dans le monde, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite point dans les temples bâtis par des hommes ; il n’est point honoré par les ouvrages de la main des hommes, comme s’il avait besoin de ses créatures, lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes choses… Il a fait naître d’un seul toute la race des hommes, et leur a donné pour demeure l’étendue de toute la terre, ayant marqué l’ordre des saisons et les bornes de l’habitation de chaque peuple… Quelques-uns de vos poètes ont dit que nous étions tous les enfans de la race de Dieu. Nous ne devons donc pas croire que la divinité soit semblable à de l’or, à de l’argent, à de la pierre dont l’industrie humaine compose des images et des figures. » Voilà ce que disait l’apôtre en présence de l’Aréopage ; puis il prêcha la résurrection du Christ, la résurrection des morts, la nécessité d’oublier toutes les grandeurs profanes, et de s’humilier devant Dieu en faisant pénitence. Chez un peuple ou, selon l’expression de Démosthènes, les citoyens et les étrangers passaient leur