Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 2.djvu/87

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que toujours ils nous répondent d’une manière plus précise que les gens du pays.

Tous les voyageurs ne sont pas d’accord sur l’emplacement de l’ancienne Lampsaque ; M. Castelan et M. Barbier du Bocage ont placé l’ancienne ville dans l’endroit où est bâti le village de Schardak. M. Castelan a vu dans ce village situé vers le nord à quatre ou cinq milles de Lampsaki, un grand nombre de colonnes et surtout les vestiges d’un mole ou d’un port considérable. Il a pensé que ces colonnes et ce port devaient appartenir à l’antique cité. La ville de Lampsaki n’a aujourd’hui, il est vrai, qu’une baye pour abriter les barques, et tout porte à croire que l’ancienne ville avait un port plus vaste et plus commode. Mais ne serait-il pas vraisemblable que Schardak eût été autrefois une dépendance de Lampsaque, et qu’on eût bâti en ce lieu et près du port dont on voit les restes, une ville comme on en avait bâti une au Pirée, située à plus de quatre milles d’Athènes ! Au reste, le nom de Lampsaki ou de Lampsaque conservé même par les Turcs, les jardins, la riche vallée que nous avons vus, les ruines dont le territoire est encore couvert, ne nous permettent guère d’adopter ici une autre opinion que celle du plus grand nombre des voyageurs.

Les livres que nous avons parcourus ne nous ont donné sur l’histoire de Lampsaque que des notions peu intéressantes, ou des choses que tout le