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Page:Michel - La Reliure française, 1880.djvu/32

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auvais goût.

Les effets de coloration variée étaient presque toujours obtenus dans les ornements de la Renaissance à l’aide d’une pâte-vernis liquide, dont l’éclat et la fraîcheur devaient être merveilleux à l’origine. Avec le temps, ces entrelacs, ces arabesques se fendillaient, éclataient ; et comme la pâte formait une couche assez épaisse, les cassures aux arêtes vives blessaient les livres voisins en bibliothèque.

On a connu aussi de bonne heure, pour obtenir des couleurs sur des veaux, l’emploi des acides mordants. Ce procédé, avec lequel on fit au dix-huitième et au dix-neuvième siècle tant de plats imitant le marbre, les agates, est une invention diabolique ; le cuir, brûlé, désagrégé, ne tarde pas à tomber en poussière. Les veaux dits racinés eurent moins à souffrir, les acides employés étant très-étendus d’eau. Ce sont, du reste, des procédés de reliure courante, et il ne fut jamais rien fait de sérieux de cette manière.