Page:Michel Corday - Les Hauts Fourneaux, 1922.djvu/237

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j’aimerais mieux être à la place de papa qu’à celle de mon oncle. »

Et je lis dans un journal féminin ce conte intitulé La plus fière. C’est une vieille maman. Au début des hostilités, le hasard veut que son fils, soldat, combatte dans le village même où elle est restée. Il est tué devant elle. Et comme elle est la seule mère qui ait vu son fils tomber à l’ennemi, elle est la plus fière…

29 juillet 1916.

La censure amputait la vérité. Elle abolit aujourd’hui la pitié. Elle supprime un article qui plaignait le sort actuel du petit personnel des théâtres, ouvreuses et machinistes. Il faut qu’il n’y ait pas de malheureux.

30 juillet 1916.

Il paraît que certains officiers ont une horreur excessive des cheveux longs chez les soldats. On colporte sur cette hantise des légendes d’une