Page:Michelet - Histoire de France - Lacroix 1880 tome 1.djvu/154

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
96
HISTOIRE DE FRANCE.

un faux Néron fut suivi avec enthousiasme dans la Grèce et l’Asie. Le titre qui porta Héliogabal à l’empire fut d’être cru petit-fils de Septime-Sévère et fils de Caracalla.

Sous les empereurs, les provinces n’eurent plus, comme sous la République, à changer tous les ans de gouverneurs. Dion fait remonter cette innovation à Auguste. Suétone en accuse la négligence de Tibère. Mais Josèphe dit expressément qu’il en agit ainsi « pour soulager les peuples. » En effet, celui qui restait dans une province finissait par la connaître, par y former quelques liens d’affection, d’humanité, qui modéraient la tyrannie. Ce ne fut plus, comme sous la République, un fermier impatient de faire sa main, pour aller jouir à Rome. On sait la fable du renard dont les mouches sucent le sang ; il refuse l’offre du

    mercedibus scenicorum rescissis, paribusque gladiatorum ad certum numerum redactis… ; adhibendum supellectili modum censuit. Annomamque macelli, senatus arbitratu, quotannis temperandam, etc. — Et parcimoniam publicam exemplo quoque juvit. » C. xxxiv. — « Neque spectacula omnimo edidit. » C. xlvii. — « In primis tuendæ pacis a grassaturis, ac latrociniis sediotionumque licentia, curam habuit, etc. » — « Abolevit et jus moremque asylorum, quæ usquam erant. » C. xxxvii.

    Néron. « Non defuerunt qui per longum tempus vernis æstivisque floribus tumulum ejus ornarent, ac modò imagines prætextatas in Rostris præferrent, modo edicta, quasi viventis, et brevi magno inimicorum malo reversuri. Quid etiam Vologesus, Parthorum rex, missis ad senatum legatis de instauranda societate, hoc etiam magnopere oravit, ut Neronis memoria coleretur. Denique cum post viginti annos exstitisset conditionis incertæ, qui se Neronem esse jactaret, tam favorabile nomen ejus apud Parthos fuit, ut vehementer adjutus, et vix redditus sit. » Suet., in Nerone, c. lvii.