Page:Michelet - OC, Histoire de France, t. 1.djvu/456

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
398
HISTOIRE DE FRANCE

riens, dit Éphore (apud Strab., V, p. 375), habitent des souterrains qu’ils appellent argillas. » Le mot argel veut dire souterrain, dans les poésies des Kymry de Galles (W. Archaiol., I, p. 80, 152). — Les Cimbres juraient par un taureau. Les armes de Galles sont deux vaches. — Plusieurs critiques allemands distinguent toutefois les Cimmériens des Cimbres, et ceux-ci des Kymry. Ils rattachent les Cimbres à la race germanique.


4 — page 16… des Belges…

La fougue, la promptitude et la mobilité des résolutions caractérisent également les Bolg d’Irlande, de Belgique et de Picardie (Bellovaci, Bolci, Bolgæ, Belgæ, Volci, etc.), et ceux du midi de la France, malgré les mélanges divers de races.

Les Belges, dans les anciennes traditions irlandaises, sont désignés par le nom de Fir-Bholg. Ausone (de Clar. Urb. Narbo.,) témoigne que le nom primitif des Tectosages était Bolg : « Tectosagos primævo nomine Bolgas. » Cicéron leur donne celui de Belgæ : « Belgarum Allobrogumque testimoniis credere non timetis ? » (Pro Man. Fonteio). Les manuscrits de César portent indifféremment Volgæ ou Volcæ. — Enfin saint Jérôme nous apprend que l’idiome des Tectosages était le même que celui de Trêves, ville capitale de la Belgique. Am. Thierry, I, 131.


5 — page 17Leur brenn leur recommanda, etc…

Ses derniers avis furent suivis pour ce qui regardait les blessés, car le nouveau brenn fit égorger dix mille hommes qui ne pouvaient soutenir la marche ; mais il conserva la plus grande partie des bagages. — Diod. Sic., XXII, 870. — S’il y avait des enfants qui parussent plus gras que les autres, ou nourris d’un meilleur lait, les Gaulois, dans l’invasion de Grèce, buvaient leur sang et se rassasiaient de leur chair. Pausanias, l. X, p. 650. — Après le combat, les Grecs donnèrent la sépulture à leurs morts ; mais les Kymro-Galls n’envoyèrent aucun héraut redemander les leurs, s’inquiétant peu qu’ils fussent enterrés ou qu’ils servissent de pâture aux bêtes fauves et aux vautours. Pausan., l. X, p. 619. À Égée, ils jetèrent au vent les cendres des rois de Macédoine. Plut., Pyrrh., Diod. ex Val. — Lorsque le brenn eut connu, par les rapports des transfuges, le dénombrement des troupes grecques, pleins de mépris pour elles, il se porta en avant d’Héraclée, et attaqua les défilés, dès le lendemain, au lever du soleil, « sans avoir consulté sur le succès futur de la bataille, remarque un écrivain ancien, aucun prêtre de sa nation, ni, à défaut de ceux-ci,