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HISTOIRE DE FRANCE

comme roi d’Angleterre que vous serez, et j’en serai déposé ; et le lévrier en a connoissance naturelle ; si le tenez de lez (près) vous, car il vous suivra et il m’éloignera. » Le duc de Lancastre entendit bien cette parole et conjouit le lévrier, lequel oncques depuis ne voulut suivre Richard de Bordeaux, mais le duc de Lancastre ; et ce virent et sçurent plus de trente mille. » (Froissart, t. XIV, c. lxxv, p. 205.)


45 — page 67Abdication de Richard II

Voy. au t. XIV du Froissart édité par M. Buchon, le poème français sur la déposition de Richard II (p. 322-466), écrit par un gentilhomme français qui était attaché à sa personne. — Voir aussi la publication de M. Thomas Wright : Alliterative Poem on the déposition of king Richard II. — Richardi Maydiston De Concordia inter Ricardum II et civitatem London, 1838. — La lamentation de Richard est très touchante dans Jean de Vaurin : « Ha, Monseigneur Jean-Baptiste mon parrain, je l’ai tiré du gibet », etc. (Bibl. royale, mss., 6756, t. IV, partie 2, folio 246.)


46 — page 67Lancastre fut obligé par les siens de leur laisser tuer Richard…

« Si fut dit au roi : « Sire, tant que Richard de Bordeaux vive, vous ni le pays ne serez à sûr état. » Répondit le roi : « Je crois que vous dites vérité, mais tant que à moi je ne le ferai jà mourir, car je l’ai pris sus. Si lui tiendrai son convenant (promesse) tant que apparent me sera que fait ne aura trahison. » Si répondirent ses chevaliers : « Il vous vaudroit mieux mort que vif ; car tant que les Français le sauront en vie, ils s’efforceront toujours de vous guerroyer, et auront espoir de le retourner encore en son Etat, pour la cause de ce que il a la fille du roi de France. » Le roi d’Angleterre ne répondit point à ce propos et se départit de là, et les laissa en la chambre parler ensemble, et il entendit à ses fauconniers, et mit un faucon sur son poing, et s’oublia à le paître. » (Froissart, t. XIV, c. lxxxi, p. 258.)


47 — page 68Sa science était dans un livre merveilleux qui s’appelait Smagorad…

Ce passage du Religieux de Saint-Denis ne peut trouver son explication que dans les auteurs qui ont traité de la Kabbale. Voir les travaux de M. Franck, si remarquables par la précision et la netteté.