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APPENDICE

101 — page 133Le plus triste et le plus rude hiver…

Au commencement de janvier 1408, il fait si froid que le Parlement ne tient pas séance… « Il ne pouoit besoigner : le grephier mesme, combien qu’il eust prins feu delez lui, en une poelette, pour garder lancre de son cornet de geler, lancre se geloit en sa plume, de 2 ou 3 mos en 3 mos, et tant que enregistrer ne pouoit… » Ce récit est quatre fois plus long que celui de la mort du duc d’Orléans. Les glaçons empêchaient les moulins de fonctionner : il y eut disette. Quand la gelée cessa, les ponts furent emportés. Le greffier termine par ces mots : … « Et ce cas, avec l’occision de feu monseigneur Loiz duc Dorleans frère du roy (de quo supra, mense novembri), a esté à grant merveille en ce royaume… » Il paraît qu’il y eut vacance pendant un mois. 1er jour de février : « Curia vacat, pour ce qu’il n’a osé passer la rivière pour aler au Palaiz pour la grant impétuosité et force d’elle. Car aussy croît-elle toujours. » (Archives, Registres du Parlement, Conseil, vol. XIII, folio 11 ; et Plaidoiries, Matinée VI, folio 40.)


102 — page 135Le duc de Bourgogne revint, etc.

« Et se logea en l’hostel d’un bourgeois, nommé Jacques de Haugart, auquel hôtel ledit duc fit pendre par dessus l’huis par dehors deux lances, dont l’une si avoit fer de guerre et l’autre si avoit fer de rochet ; pourquoi fut dit de plusieurs nobles estant à icelle assemblée que ledit duc les y avoit fait mettre en signifiance que qui voudroit avoir à lui paix ou guerre, si le prensit. » (Monstrelet, t. I, p. 234.)


103 — page 135Les princes avaient été jusqu’à Amiens pour l’empêcher de venir…

À l’approche des troupes qui allaient occuper Paris, le Parlement, avec sa prudence ordinaire, ne voulut point se mêler des affaires de la ville ni des précautions à prendre : « Et si a esté touchié de requérir provision pour la ville de Paris où plusieurs gens d’armes doivent arriver… Sur quoy n’a pas été conclu, quia ad curiam non pertineret multis obstantibus ; au moins, ny pourroit remédier. » (Archives, Registres du Parlement, Conseil, XIII, 10 février 1407 (1408), folio 13, verso.)


104 — page 138Jean Petit fut soutenu par le duc de Bourgogne…

Cette pension n’était pas gratuite ; Jean Petit nous apprend lui-