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HISTOIRE DE FRANCE

populum suum, sed quod eos depositione dignos possint rationabiliter reputare, in annalibus antiquis possunt de multis legere. » (Religieux, ms., fol. 675, verso.)


119 — page 162, noteDans une de ces alarmes, etc.

« Ce dict jour, pour ce que le Roy notre Sire, accompaigné de molt de princes, barons et chevaliers et grant nombre de gens darmes, estoit venu loger au Palaiz, et pour les gens darmes estoient pleins les hostelz tans de la Cité que du cloistre de Paris, et par tout oultre les pons par devers la place Maubert, sans distinction, hors les seigneurs de céans pour lesquels a esté ordené, comme a dit en la chambre le prévost de Paris, que en leurs hostelz len ne se logera pas, et que en telz cas aventure seroit que les chambellans du Roy notre dit sire ne preissent les tournelles de céans, esquelles a procès sans nombre qui seroient en aventure destre embroillez, fouillez, et adirez et perdus, qui seroit dommage inestimable à tous de quelque estat que soit de ce royaume ; j’ay fait murer l’uiz de ma tournelle, afin que len ne y entre, car : In armigero vix potest vigere ratio. » — Le greffier a dessiné un soldat sur la marge. (Archives, Registres du Parlement, Conseil, XIII, folio 131, verso, 16 septembre 1410.)


120 — page 163Dans les vraies usances bretonnes, le foyer restait au plus jeune…

Origines du droit, page 63 : Usement de Rohan : « En succession directe de père et de mère, le fils juveigneur et dernier né desdits tenanciers succède au tout de ladite tenue et en exclut les autres, soient fils ou filles. » — Art. 22 : « Le fils juveigneur, auquel seul appartient la tenue, comme dit est, doit loger ses frères et sœurs jusques à ce qu’ils soient mariés ; et d’autant qu’ils seroient mineurs d’ans, doivent les frères et sœurs estre mariés et entretenus sur le bail et profit de la tenue pendant leur minorité ; et estant les frères et sœurs mariés, le juveigneur peut les expulser tous. » (Coutumier général.) — Cette loi me semble conforme à l’esprit d’un peuple navigateur et guerrier qui veut forcer les aînés, déjà grands et capables d’agir, à chercher fortune au loin. — Voir ibid., sur le droit d’aînesse.


121 — page 167Les Armagnacs poussaient la guerre avec une violence inconnue jusque-là, etc.

Vaissette, Hist. du Languedoc, t. IV, p. 282. Néanmoins ils conservaient toujours des liaisons avec les Anglais. Le Parlement