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APPENDICE

leur fait un procès en 1395, à ce sujet. (Archives, Registres du Parlement, Arrêts, XI, ann. 1395.)


122 — page 169La légèreté impie des Armagnacs…

Cette légèreté méridionale est sensible dans les proverbes, particulièrement dans ceux des Béarnais ; plusieurs sont fort irrévérencieux pour la noblesse et pour l’Église :

Habillat ù bastou,
Qu’aüra l’air du barou.

Habillez un bâton, il aura l’air d’un baron.

Las sourcières et lous loubs-garous
Aüs cures han minya capous.

Les sorcières et les loups-garous font manger des chapons aux curés, etc., etc. (Collection de Proverbes béarnais, ms., communiquée par MM. Picot et Badé, de Pau.)


123 — page 170Les Armagnacs à Saint-Denis…

Les Parisiens croyaient néanmoins, et non sans apparence, que les moines étaient favorables au parti d’Orléans. Le bruit même courut à Paris que le duc d’Orléans s’était fait couronner roi de France dans l’abbaye de Saint-Denis. (Religieux, ms., f. 701, verso.)


124 — page 172Le duc de Bourgogne avait fait publier à grand bruit dans Paris, etc.

« Indeque rabies popularis sic exarsit, ut omnes utriusque sexus absque erubescentiæ velo ducibus publice maledicentes, orarent ut cum Juda proditore æternam perciperent portionem. » (Religieux, ms., folio 734.)


125 — page 174Les fréquents appels à l’opinion publique que font les partis…

Le plus important peut-être de ces manifestes est celui que le duc de Bourgogne publia au nom du roi, le 13 février 1412. Il y demandait une aide à la langue d’oil et à la langue d’oc, et en confiait la perception à un bourgeois de Paris. Préalablement il y fait une longue histoire apologétique des démêlés de la maison de Bourgogne avec celle d’Orléans. Il y flatte Paris ; il entre dans le ressentiment du peuple contre les excès des gens d’armes du parti d’Orléans. Il fait dire au roi : « Nous feusmes deuement et souffisamment informés qu’ils tendoient à débouter du tout Nous et