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CHAPITRE II

LE PRÊTRE, LA FEMME ET LA VENDÉE (AOUT-SEPTEMBRE 1792).


La femme fut l’agent de la Vendée. — La femme en général devint contre-révolutionnaire. — La femme empêche le mari d’acheter les biens nationaux. — L’Ouest était-il soumis au prêtre, au noble, avant 1789 ? — Relations du prêtre et de la femme, surtout dans l’Ouest. — Le prêtre était influencé moins par sa gouvernante que par sa pénitente. — Attachement passionné des femmes de l’Ouest pour le prêtre. — Désespoir des femmes lorsque la loi éloigne le prêtre. — Les couvents foyers de conspiration. — Les prêtres annoncent la guerre civile, 9 février 1792. — Comment ils la fomentent. — Apparitions, miracles, etc. — Premiers massacres, juin 1792. — La noblesse se contente de donner de l’argent. — Association noble de La Rouerie. — Une lettre du roi est l’occasion de la guerre civile en Bretagne, juillet 1792. — Vaste soulèvement de la Vendée et premier combat à Châtillon et Bressuire, 24-25 août 1792. — Nantes et le Finistère pour la Révolution. — La Vendée peu contagieuse pour la France. — Le paysan achète partout les biens nationaux. — Ce qui rassurait sa conscience. — Nullité des actes féodaux.


La Révolution, c’est la lumière elle-même. Les solennels débats de la Convention commencent sous les yeux de l’Europe. Les portes s’ouvrent toutes grandes. Amis, ennemis, tous peuvent venir, regarder et écouter. L’épreuve de la Révolution, son premier Jugement de Dieu, la bataille de Jemmapes, est joyeusement emportée par la jeune armée de France, au chant de la Marseillaise, sous le soleil, à midi.