mier, plein d’aveux étranges que personne n’attendait… Il peut se résumer ainsi :
« Apprenez à nous connaître, et sachez d’abord que dans notre premier livre, nous avions menti… Nous parlions de liberté d’enseignement… Cela voulait dire que le clergé doit seul enseigner[1]. Nous parlions de liberté de la presse… pour nous seuls. « C’est un levier dont le prêtre doit s’emparer[2]. » Quant à la liberté industrielle, « S’emparer des divers genres d’industrie, c’est un devoir de l’Église[3]. » — La liberté des cultes ! n’en parlons pas ! C’est une invention de Julien l’Apostat… Nous ne souffrirons plus de mariages mixtes ! On faisait de tels mariages, à la cour de Catherine de Médicis, la veille de la Saint-Barthélemi[4] ! »
- ↑ L’enseignement appartient au clergé de droit divin… l’Université a usurpé… Il faut que l’Université ou le catholicisme cède la place, etc. p. 104.
- ↑ S’emparer de la presse, ne veut pas dire simplement user de la presse, puisque les auteurs avouent leurs efforts pour empêcher la vente des livres protestants (p. 81, note).
- ↑ Ibidem, p. 191. Si l’on veut savoir ce que l’industrie deviendrait sous une telle influence, il faut voir la misère de la plupart des pays où elle domine ; celui où elle règne sans partage, l’état romain, c’est le désert.
- ↑ Le jésuite qui a écrit les p. 82-85, et surtout la note de la p. 83, est un homme d’avenir ; il est encore jeune et ignorant, cela est visible, mais il y a en lui du Jacques Clément et du Marat.
Ces pages, plus violentes que tout ce qu’on a condamné dans les