Page:Michelet - Quinet - Des jésuites, 1843.djvu/115

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« Qu’on y prenne garde ! Nous sommes les plus forts. Nous en donnons une preuve surprenante, mais sans réplique, c’est que toutes les puissances de l’Europe sont contre nous[1]… Sauf deux ou trois petits états, le monde entier nous condamne !  »

Chose étrange que de tels aveux leur soient échappés ! Nous n’avons rien dit de si fort !… Nous remarquions bien dans le premier pamphlet des signes d’un esprit égaré ; mais de tels aveux, un tel démenti donné par eux-mêmes aujourd’hui à leurs paroles d’hier !… Il y a là un terrible jugement de Dieu… Humilions-nous.

Voilà ce que c’est que d’avoir pris en vain le saint nom de la Liberté. Vous avez cru que c’était un mot qu’on pouvait dire impunément, quand on ne l’a pas dans le cœur… Vous avez fait de furieux efforts pour arracher ce nom de votre poitrine ; et il vous est

    plus violents pamphlets politiques, semblent combinées pour exaspérer le fanatisme des paysans du midi. C’est pour le midi seul que le livre est écrit ; on n’en a pas envoyé un seul exemplaire à Paris. — Dans la note, le belliqueux jésuite passe la revue de ses forces, et il finit par cette phrase sinistre : « AU XVIe SIÈCLE, À LA COUR DE CATHERINE DE MÉDICIS, ON FIT AUSSI DES MARIAGES HUGUENOTS…. et ils aboutirent à la guerre civile. » Simple coup-d’œil, etc., p. 83.

  1. Ils emploient un bon tiers du livre à le prouver.