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Il est important de souligner que les problèmes susmentionnés liés aux logiciels sous GPL ne sont pas absents des logiciels propriétaires classiques. Ils utilisent également des clauses limitatives ou exclusives de responsabilité de garantie ce qui renvoie aux mêmes constats que décrit précédemment. L’internationalisation du commerce et, spécifiquement du commerce en ligne, pose un défi toujours croissant, tant aux législateurs qu’aux magistrats. Il nous semble par ailleurs douteux de penser qu’il serait facile pour le chaland d’attaquer en justice une multinationale de l’édition informatique. Et si le développeur, à la pauvreté légendaire, n’est probablement pas capable de couvrir les dommages éventuels, nous gageons que recevoir quelques sous d’un Microsoft ou autre Oracle n’est sûrement pas chose aisée.

Dans le chef du développeur qui souhaite mettre son œuvre sous copyleft des problèmes émergent : Le respect de la licence GPL, comme obéissance à la volonté de l’auteur et du contrat, ou l’intégration éventuelle dans son programme d’un code sous licence propriétaire. Pour reprendre l’exemple du programmeur à la pauvreté légendaire, cette personne n’a pas le potentiel d’investigation pour retrouver son code dans la masse des logiciels quotidiennement produits. Il se confronte à chercher une aiguille dans une botte de foin dont le propriétaire n’autorise pas la consultation, vu qu’il ne diffuse pas le code source de son programme. L’autre problème est illustré par la société SCO Inc. qui accuse IBM d’avoir intégré du code dont ils sont les ayant droit dans le système GNU/Linux. SCO a également menacé d’attaquer les personnes utilisant GNU/Linux. La publicité qui résulte de l’action en justice de SCO[1], qu’elle soit fondée ou non, apporte de l’eau au moulin de ceux qui argumentent contre les logiciels libres en brandissant des poursuites contre les développeurs peu délicats et contre les utilisateurs de ces programmes.

3.4 Les licences dérivées de la FSF

La Free Software Foundation, au cours du temps, a créé d’autres licences afin de réagir aux développements du projet GNU et répondre aux critiques.

  1. [En ligne] Adresse URL : http://www.gnu.org/licenses/lgpl.html