Page:Mirabeau - Hic et Hec, 1968.djvu/35

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dites-vous, doit me donner tant de plaisirs ! Ce que c’est que d’avoir une bonne marraine !

Pendant qu’elle disait tout cela, je m’établissais, et la pointe de mon dard s’efforçait de pénétrer dans le réduit jusqu’alors insensible, dont la pudeur défend l’accès à la volupté. Le spectacle de Mme Valbouillant qui, dans ce moment, se pâmait sous les efforts de son mari, irritant ses désirs, l’empêchait de s’opposer aux miens, quelques douleurs que lui causassent mes efforts. Je profitai de ce moment d’ivresse, et passant mes mains autour de ses reins, j’appuyai si vertement que, franchissant tous les obstacles, j’établis la tête de ma colonne dans le retranchement de l’ennemi, qui céda à mon effort.

— Ah ! je suis morte, dit-elle, cruel ! Sont-ce là les plaisirs que vous me promettiez ?

Je ne lâchai pas prise.

— Le plus fort en est fait, répondis-je, encore un peu de patience, ma chère Babet, et tu verras que je ne t’ai point trompée.

Elle pleurait, gémissait, et moi je gagnais toujours du terrain ; cependant Valbouillant et sa femme ayant fini leur besogne vinrent à notre secours ; l’officieuse marraine, glissant sa main dans le champ de bataille, chatouilla cette voluptueuse excroissance qui, par sa dureté, annonce l’arrivée de la volupté, et les lèvres de Valbouillant, serrant amoureusement une des fraises de son sein, portèrent son ivresse au comble ; elle oublia sa douleur que le frottement affaiblissait.