Page:Mirabeau - Hic et Hec, 1968.djvu/63

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— Oh ! je ne veux pas pénétrer ses secrets.

— Nous ne l’instruirons pas non plus des nôtres ; allons, quitte tes jupes et ton corset.

— Au moins tu seras sage.

— Oui, mais je veux tout voir.

— Soit, mais tu satisferas aussi ma curiosité ?

— De toute mon âme ; mais tu n’en diras rien ?

— Non, jamais, ni toi non plus.

— Je te le jure !

Et nous voilà à nous déshabiller avec empressement ; mon habit était à bas, son fichu et son corset étaient enlevés, nous commençâmes par comparer nos seins.

— Ah ! Faustine, les deux charmants hémisphères, que ces boutons qui représentent les pôles sont frais et vermeils, que ces veines bleues relèvent l’éclat de cet albâtre sur lequel elles sont tracées, et je serrais ces charmantes fraises entre mes lèvres caressantes.

— Finis donc, mon frère ; tu me jettes dans un trouble… je ne pourrais pas finir de me déshabiller.

J’obéis en la dévorant des yeux.

— Mais travaille donc aussi, dit-elle, d’un ton impatient : tu ne fais que me regarder, et je serai déjà toute nue que tu auras encore ta culotte.

Je fis ce qu’elle ordonnait, et j’avais ôté mon caleçon qu’à l’instant ayant enlevé ses jupes, elle se dépouillait de sa chemise ; nos yeux se portèrent simultanément vers le point central.

— Ah ! que c’est joli, m’écriai-je en portant