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preſſentimens affreux nous agitoient.
Nos adieux furent cruels ;
long-tems preſſés dans les bras l’un
de l’autre, il nous ſembloit que
c’étoit pour la derniere fois. Euphroſie
s’évanouit ; on m’arracha
d’auprès d’elle. Il fallut partir.
Déjà je me flattois d’un prompt retour ; mes affaires alloient finir ; je reçois ce billet d’un ami… “ Que fais-tu, malheureux ! Tu remplis de ſtérils devoirs, & tu néglige les plus ſacrés. Accours, ne perds pas un inſtant, viens ſervir l’amour. ”… Je vole, l’ame ſaiſie d’effroi ; j’arrive… Horrible ſpectacle !… Tout eſt en deuil chez Euphroſie… Ciel ! ô ciel ! elle n’eſt plus !… Je veux la voir ; je veux l’embraſſer encore ; je veux mourir avec mon amante… J’a-
T ij