Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité, édition de 1784.djvu/36

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je me trompe, elle ne change que de robe & de coëffure.

Voilà ma dévote dans le monde & par mes ſoins. — Mais il valoit bien mieux la laiſſer dans ſon obſcurité ; vous allez la perdre ; on vous l’enlèvera. J’ai d’autres projets peut-être ; ſon argent eſt conſommé, ſes diamans ſont vendus, mon caprice eſt paſſé… ! Vous verrez cependant que pour me faire enrager elle s’aviſera d’être fidele, il faut que je prenne la peine d’avoir des torts avec elle. — Vous en aurez bientôt. — Non, car voici ma concluſion. — “ Madame, je ne rappellerai point vos bontés, elles me ſont cheres, & mon cœur aime à vous avoir des obligations que toute autre ne m’eût pas fait contracter ; mais plaignez-