Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité, édition de 1784.djvu/37

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 19 )


moi ; c’eſt ma reconnoiſſance qui me coûtera la vie ; c’eſt le ſoin de votre gloire qui va détruire mon bonheur. Je vous dois : de ceſſer des viſites qui vous compromettroient, hélas ! je ſais trop qu’en prononçant cette ſéparation funeſte, je dicte mon arrêt… ” Puiſſance du ciel ! combien vous êtes affectée… A force de ſingeries, je parviens à m’attendrir ; ma Dulcinée verſe tour-à-tour les larmes de la douleur & celles du plaiſir ; ma fuite eſt combinée par des points d’arrêt ſur tous les ſophas des appartemens, & c’eſt à la derniere extaſe que je me fauve.

Parbleu, voilà bien des façons… — Pauvre ſot ! tu ne vois donc pas que cette pauvre femme fait ma réputation pour l’éternité ; je n’ai

B ij