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LE RIDEAU LEVÉ


mode, je passais par les coulisses et je venais dans ses bras jouir d’un sommeil doux et tranquille que me procuraient ces nuits heureuses, suivies des jours les plus agréables.

Ce fut dans une de ces charmantes nuits qu’il me fît goûter une nouvelle sorte de plaisir, dont je n’avais pas d’idée, et que, non seulement je ne trouvai pas moins délicieux, mais encore qui me parut des plus vifs.

— Ma chère Laure, aimable enfant, tu m’as donné ta première fleur ; mais tu possèdes un autre pucelage que tu ne dois ni ne peux me refuser, si je te suis toujours cher.

— Ah ! si tu me l’es ! Qu’ai-je donc en moi, cher papa, dont tu ne puisses disposer à ton gré, et qui ne soit pas à toi ? Heureuse quand je puis faire tout ce qui peut contribuer à ta satisfaction, mon bonheur est établi sur elle !

— Fille divine, tu m’enchantes ! la nature et l’amour ont pris plaisir à former tes grâces : partout en toi séjourne la volupté ; elle se présente avec mille attraits différents dans toutes les parties de ton corps ; dans une belle femme qu’on adore, et qui paie d’un semblable retour, mains, bouche, aisselles, tétons, cul, tout est con !

— Eh bien ! choisis, tu es le maître, et je suis toute à tes désirs.

Il me fit mettre sur le côté gauche, mes fesses tournées vers lui, et mouillant le trou de mon cul et la tête de son vit, il l’y fit