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LE RIDEAU LEVÉ


entrer doucement. La difficulté du passage levée ne nous présenta plus qu’un nouveau chemin semé de plaisirs accumulés, et soutenant ma jambe de son genou relevé, il me branlait en enfonçant de temps en temps le doigt dans mon con. Ce chatouillement, réuni de toutes parts avait bien plus d’énergie et d’effet ; quand il reconnut que j’étais au moment de ressentir les derniers transports, il hâta ses mouvements, que je secondais des miens. Je sentis le fond de mon cul inondé d’un foutre brûlant, qui produisait de ma part une décharge abondante ; je goûtais une volupté inexprimable ; toutes les parties sensibles y concouraient, mes transports et mes élans en faisaient une démonstration convaincante, mais je ne les devais qu’à ce vit charmant, pointu, retroussé et peu puissant, porté par un homme que j’adorais.

— Quel séduisant plaisir, chère Laurette ! et toi belle amie, qu’en dis-tu ? Si j’en juge par celui que tu as montré, tu dois en avoir beaucoup !

— Ah ! cher papa, infini, nouveau, inconnu, dont je ne peux exprimer les délices et dont les sensations voluptueuses sont multipliées au delà de tout ce que j’ai éprouvé jusqu’à présent.

— En ce cas, ma chère enfant, je veux une autre fois y répandre plus de charmes encore, en me servant, en même temps, d’un godmiché, et je réaliserai, par ce moyen, l’Y du Saint-Père.