Page:Mirecourt - Alexandre Dumas.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En attendant, la tragédie de Christine était toujours dans les cartons de la Comédie-Française.

L’auteur la transforme en un drame romantique versifié, la porte outre-Seine, et réussit à la faire jouer à l’Odéon.

Cette fois, il ne se contente pas de piller les auteurs morts, il dévalise les auteurs vivants et emprunte les vers par centaines, soit à Victor Hugo, soit à Alfred de Vigny, soit à une foule d’autres. Nous ne citerons qu’un exemple entre mille :

Victor Hugo, Hernani, IVe acte :

Oui, dusses-tu me dire avec ta voix fatale
De ces choses qui font l’œil sombre et le front pâle,
Parle…, etc.

Dumas, Christine, acte Ier :

Tu m’en veux, et pourtant c’est ton amour fatale
Qui m’a rendu l’œil sombre et m’a fait le front pâle.

Quand la poésie, dans cette œuvre, n’est