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Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/29

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Jamais aucun poëte n’a porté plus loin que Lamartine la douceur du rythme et la pureté des accords.

Souvent l’idée chez lui n’a pas des contours bien nets ; elle voltige dans le vague, elle se perd dans un lointain vaporeux où l’on s’efforce vainement de la suivre. Mais, si le fonds manque de solidité et de richesse, la forme est toujours éblouissante. Le lecteur s’enivre d’harmonies et se laisse bercer doucement par les cadences sonores.

Comme Victor Hugo, l’auteur des Méditations n’a pas cette force suprême, ce nerf résolu, cette tenaille ardente de l’hémistiche qui tient le vers sur l’enclume, le façonne et le trempe énergiquement.