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Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/64

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idole de son piédestal et de lui refuser l’encens qu’ils avaient brûlé devant son hôtel.

On eut beau dire à M. de Lamartine : « Restez poëte ! » il haussa les épaules et répondit :

« — Vous n’y songez pas. La poésie n’a été pour moi que ce qu’est la prière, le plus court des actes de la pensée, et celui qui dérobe le moins de temps au travail. Je n’ai fait des vers que comme vous chantez en marchant, quand vous êtes seul dans les routes solitaires des bois. Cela marque le pas et donne la cadence aux mouvements du cœur et de la vie. Voilà tout. »

Ô poëte ! poëte ! est-ce bien toi qui tiens ce langage ?