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ACTE III, SCÈNE II.

Trissotin.
Attaque votre belle vie.

Philaminte.
Votre belle vie !

Armande et Bélise.
Ah !

Trissotin.
Quoi ! sans respecter votre rang,
Elle se prend à votre sang,

Philaminte, Armande et Bélise.
Ah !

Trissotin.
Et nuit et jour vous fait outrage !
Si vous la conduisez aux bains,
Sans la marchander davantage,
Noyez-la de vos propres mains.

Philaminte.
On n’en peut plus.

Bélise.
On n’en peut plus. On pâme.

Armande.
On n’en peut plus. On pâme. On se meurt de plaisir.

Philaminte.
De mille doux frissons vous vous sentez saisir.

Armande.
Si vous la conduisez aux bains,

Bélise.
Sans la marchander davantage,

Philaminte.
Noyez-la de vos propres mains.
De vos propres mains, là, noyez-la dans les bains.

Armande.
Chaque pas dans vos vers rencontre un trait charmant.

Bélise.
Partout on s’y promène avec ravissement.

Philaminte.
On n’y sauroit marcher que sur de belles choses.

Armande.
Ce sont petits chemins tout parsemés de roses.