Page:Molière - Œuvres complètes, Garnier, 1904, tome 02.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Iphitas, La Princesse, Aglante, Cynthie, Moron.

Philis
Seigneur, la déesse Vénus vient d’annoncer partout le changement du cœur de la Princesse : tous les pasteurs et toutes les bergères en témoignent leur joie par des danses et des chansons, et si ce n’est point un spectacle que vous méprisiez, vous allez voir l’allégresse publique se répandre jusques ici.


CINQUIEME INTERMÈDE

CHŒUR DE PASTEURS ET DE BERGERES QUI DANSENT.

Quatre bergers et deux bergères héroïques, représentés les premiers par les sieurs Le Gros, Estival, Don et Blondel, et les deux bergères par Mlle de la Barre et Mlle Hilaire, se prenant par la main, chantèrent cette chanson à danser à laquelle les autres répondirent.

CHANSON.

Usez mieux, ô ! beautés fières !
Du pouvoir de tout charmer :
Aimez, aimables bergères,
Nos cœurs sont faits pour aimer :
Quelque fort qu’on s’en défende,
Il y faut venir un jour :
Il n’est rien qui ne se rende
Aux doux charmes de l’Amour.

Songez de bonne heure à suivre
Le plaisir de s’enflammer,
Un cœur ne commence à vivre
Que du jour qu’il sait aimer :
Quelque fort qu’on s’en défende,
Il y faut venir un jour :
Il n’est rien qui ne se rende
Aux doux charmes de l’Amour.

no match

d’une fête si complète.


Les bergers étaient, les sieurs Chicanneau, Du Pron, Noblet et La Pierre.

Et les bergères, les sieurs Baltazard, Magny, Arnald, et Bonard.