Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/125

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

flAMlL_CAR ET HANNIBAL Il l2l` ~ _ part. les documents les plus formels l'attestent, comme — Q toute la situation le démontre, nul ne songeait a la pos· ·A 1 V . sibilité d'une telle tentative. A Carthage, il va de soi que · l · _ dans la faction de la paix, plusieurs hommesiy voyaient ` · clair;. mais quelle que fût leur pensée, ils ne pouvaient, · · ~ _ pou1· détourner l'orage que les chefs du gouvernement . i n'avaient plus depuis longtemps la force de conjurer, ils , ' ne pouvaient-, dis—je,·en aller dévoiler à Rome le secret. _ C'eût été peut-être précipiter la catastrophe en voulant . · · A laprévenir; l'eussent-ils fait d’ailleurs, que les Romains · · n'au1*aient prêté qu'une oreille prudente et méliante, ` sans doute, à leurs dénonciations de parti.— Pourtant le l jour approchait ou les rapides progrès et l'étendue des 1 — conquêtes carthaginoises allaient éveiller leur attention T et leur inquiétude; et de fait, dans les.dernières années l · _ qui p»—écé;1èi·e¤t l'explosion de la guerre, ils cherchèrent ` · a élever des barrières devant leurs rivaux. En 528, 9261** nous les voyons, sous le prétexte de leur hellénisme de _ . · nouvelle date, nouer alliance avec les deux cités grec-' k l ‘ ques ou semi-grecques de la côte de l'est. avec Zacyn-` A t/ws ou Sazgtmmm (Sagonte, auj. Murviedro, non loin . · « . de Valence), et avec Emp0rtœ^(Avn;1urias). lls notifientt A ‘ leu1·s traitéslà Hasdrubal et l’invitent à ne pas pousser ses conquêtes au delà de l’Ebrc, ce qu’il promet. Col _ . n'est pas qu'à cette époque encore ils songent à empê· ' l _ cher l’attaque de l`Ita|ie par la route de terre. Le capi- I . taine qui tenteralentreprise se soucierait peu d`une telle _ promesse ; mais ils veulen_t, d’une part, arrêter l'essor de V ‘ - · la puissance effective de Carthage en Espagne (cette "À puissance devient dangereuse en grandissant) ; puis, en r prenaiitsous leur protection les peuplades libres voisi-' - , nes des Pyïeinees _iusqu'à l'E·bre, ils s'assurent un solide: I · . ` point d'appui, pour le cas ou il leur faudra aussi des- I — · cendre et combattre en Espagne. Jamais le sénat ne`, s’est~ lait ·d'illusion·' sur la··nécessifé·d’une scconde et ‘ ·