Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/189

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l LES GUÈRRES D"HANNlBAL lS5 ` besoin, dans leurs commandements. `Ces nouveaux.géné~ raux ne demeurèrent plus sur les hauteurs, assistant inactifs aux mouvements`de l'ennemi; ils ne se hàtèrent . pas non plus de l'attaquer partout où ils le rencontraient, gardant un juste milieu entre la- temporisation `et la_ 4 fougue; mais attendant l’instant propice derrière leurs camps retranchés et les murailles des forteresses, ils ne livrèrent plus de combats que quand la victoire pou- vant _être elïîcace, la défaite ne pouvait pas setourner en désastre. rllarcusj Clcutdicis Ma-rcellus fut l`âme de i cette guerre nouvelle. Au lendemain des malheurs de ° ‘ Cannes, par un juste et prévoyant instinct, les regards ' de tous, peuple et Sénat, s'étaient portés sur ce capitaine éprouvé. Le commandement suprême lui avait été, pa1· _ le fait, immédiatement confié. Eormé à bonne école _ ·dans les diliiciles guerres contreHamilcar, en Sicile , il i avait, dans les dernières campagnes gauloises, donné la preuve éclatante de son talent militaire et de sa bra-` voure personnelle. Agé de cinquante ans déjà, il avait ` tout le feu d'u`n jeunei soldat, Quelques années _ Aavant (p. 407), général lui-méme, on l’avait_ vu at- `_ taquer le général ennemi, et le jeter mort à bas de — j son Cl1é\’§l._L(t premier et l'unique parmi les consuls de U Rome, il avaitl i·e`vêtu les depouilles 0pimes‘. Il avait voué sa vie et sîiipeisonne aux deux divinités de l'Hon- i neur et de la Valeur dont le superbe et double temple. ' construit par lui, se dressait non loin de la porte Ca- · perte?. S’il est vrai_qu’à l’l1eure du péril, ce n’est point un seul hommequi ait sauvé Rome, mais bien le peuple, i ‘ [Au dire`de Plutarque les spolia opirna, celles enlevées par le ge- ` neral de ]`armee romaine an général ennemi, après l’avoir tué, n’ont été consacrées que trois fois dans le temple de Jupiter Férétrien. Les . premières avaient été prises par Romulus sur Aaron, roi des Cami- · mztes; les secondes par Aul. Cornelius Cossus, sur Lars Tolumnius, roi _ des Véiens; et les troisièmes par Marcellus, sur Virdumar.] . ' [Honoris et ixirtutisœdes, hors les murs de.Servius, avant_d'arà river à la bifnrcation de la voie Appienne et de [la voie Latine.} ' .