Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/313

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, · SECQNDE GUERRE DE MACEDOINE` 309 I ~ I » vait vouloir de ses audaces de langage! » —- Quoiquil , . en soit, le casus belli tant souhaite vint d'nn autre côté ` s'otfrir. Dans leur folle et cruelle vanité, les Àthéniens _ _ . · avaient envoyé à la mort deux malheureux Acarnaniens A ` . , qui, par hasard, s’étaient fourvoyés au milieu de leurs . _ mystères. Leurs compatriotes, furieux, comme on le S , · conçoit, requirent Philippe de leu1· faire rendre satis— _ · faction. Celui-ci, qui ne pouvait refuser leur juste de· · _ mande àde fidèles alliés, leur permit de lever des hommes · en Macédoine et de se jeter avec eux et avec leurs propres milices sur·l’Attique, sans autre_forme de procès. A vrai I i dire, ice n’était point encore la guerre. Aux premières \ observations menaçantes des envoyés de Rome, qui _ ' - justement alo1·s se trouvaient dans Athènes, le chef des · Macédoniens auxiliaires, Nicrmor, se mit en retraite avec sa bande (fin de 553). Mais il était trop tard.` Les 201 av. .1.-c. Athéniens avaient expédié aussi une ambassade à,Bome, se plaignant _de l’*attentat de Philippe contre un ancien allié de la République. Le Sénat la reçut de manière a _ _ laire comprendre au roi-qu’il·n’y avait plus àç parlenten- ' ter, Dès le printemps (554), le commandant des troupes ‘ gw · _ royales en Grèce, Philoclès , a l'ordre de· ravager ` l’Attique et deserrer de près Athènes. Le Sénat tenait imm, enfin l’oecasion olïicielle qu’il voulait avoir : au cours "ë°'“'€ '* ¤"*""’-«· "de l’eté,— la motion de la déclaration de guerre fondée _ sur si l’attaque nxjuste de Philippe contre une ville_ alliée ' ` " S de Home, » est portée devantl’assemblée du peuple. Une ' première fois,.elle est repoussée presqu’a l'nnanimité des ·; ' _ votes. Certains tribuns, insensés ou traîtres, se plai- I _ _ gnaient tout.l1aut des sénateurs qui ne laissaient aux ~ citoyens ni trève ni repos. Mais connue la guerreétait . I , nécessaire et, pour ainsi dn·e, déjà commencée, le Sénat _ ne dut ni ne voulut céder. À force de représentations et · i · de concessions, ilarracha au peuple son consentement; _ i concessions;dailleurs, dont l’etfet'retomba sur lès alliés . _