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102 av. .r.·c.

(consul en 652),1 et Lucius Manlius, sénateur considérable, qui écrivait vers 657. Celui—ci, le premier, aurait mis en circulation parmi les lecteurs beaucoup de ces contes bavards et voyageurs tant aimés des Grecs, la légende de Latone et de Délos, par exemple, la fable d’Europe, celle du Phénix, l’oiseau merveilleux. C’est a lui encore qu’il aurait été réservé, au cours de ses voyages, de découvrir à Dodone et de décrire le Trépied fameux, où se lisait l’oracle que le dieu donna aux Pélasges avant leur migration vers la terre des Sicèles et des Aborigènes : trouvaille admirable, aussitôt et religieusement enregistrée sur les livres des Annales romaines !

Lmastone.

L’histoire, dans ce siècle, ne met guère en avant qu’un nom d’écrivain , lequel en outre, n’appartient au mouvement italien ni par sa naissance,’ni par les tendances de son esprit, ni par son génie littéraire. Le premier pourtant, il a su transporter la grande et universelle figure de Rome dans le monde des lettres; et c’est’à lui que les races venues plus tard, et nous-memes, nous sommes redevables des meilleurs documents qui nous aient été laissés sur la marche de la civilisation romaine._ Polybe (vers 546 — 1- m_ vers 627) naquit à Mégalopolis du Péloponnèse : il était le fils de l’homme d’État achéen Lycortas. En 565, il aurait suivi les Romains dans l’expédition contre les Celtes d’Asie-Mineure (III, p. 36l); et pendant la troisième guerre de Macédoine, il aurait, dans de nombreuses missions militaires ou diplomatiques, fructueusement servi ses compatriotes. Après la crise que la Grèce traversa au lendemain de la guerre, il fut emmené en Italie avec les autres , etages d’Achaïe (IV, p. 37). Il y vécut sept ans interné ,6,_(â0_ (587-604), mais admis en meme temps, gràce aux fils de Paul-Émile, dans les cercles de la haute société romaine. Lors du renvoi des otages (IV, p. 342), il retourna dans sa patrie, où il devint le médiateur habituel entre sa confe-

[Le héros de la bataille de Verceil.]