Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/125

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4 LXTTÉHATUBE ET ABT 121 . Publius Screvola (consul en 621), s’agitàt sur l’arene,· et isa av. J.·c. recût et lançàt la balle, au moment même où il trancbait les_questions de droit les plus embrouillées, c’était peu de chose encore! Mais que les jeunes nobles_de' Bome se produisissent devant le peuple, dans les jeux donnés par Sylla, et y tissent assaut comme jaclœys, le mal était grand et nouveau! Un jour, le gouvernement voulut in-' . , tervenir : en 639, les censeurs proscrivirent tous les ins- ns. truments de musique, à l’exception de ceux indigènes. - Mais Rome n`était point Sparte, et cesvaines prohibition_s - ne firent que mettre dans son jour la faiblesse du pouvoir, loin qu’il tentàt de leur assurer sanction par des moyens persistants et sévères de coaction! · Jetons un dernier regard sur l’ensemble du tableau. De 1 la mort d’Ennius au commencement de l’ère cicéronienne, la littérature et l’art en Italie, si on les compare avec ce A qu’ils furent durant la période précédente, descendent . certainement la pente d’une décadenceinféconde. Dans · la littérature, les genres nobles, épopée, tragédie, histoire, , sont morts ou languissent. Seules les branches secondai- res florissent encore, traduction et imitation de la pièce a intrigue, farce, œuvres familières en vers ou en prose. Là, sur ce dernier terrain, au milieu des rafales rugissantes de la révolution, nous rencontrons les deux plus grands talents de l’époque, Gaius Gracchus et Gaius Lucilius; ils dépassent de la tete la foule des autres écrivains, tous plus ou moins modestes, absolument comme danstune presque intraduisible. Voici le fragment, tiré de Macrobe (Saturn. _11, 10) : Dacentur prœstigias inhonestas, cum cinœdulis et sambuca psalterioque eunl in ludum histrianum, discunt canture quœ majares _ nostri inyenuis prabro ducier valuerunt. Eunt, inquam, in ludum sal— talarium inter cinœdas virgines puerique ingenui. Hœc cum mihi ` quisquam nàrrabatj non pateram animum inducere, ea liberas suas hamines nabiles dacere. Sed cum ductus sum in ludum sallatarium, · plus medius fidius in eo ludo vidi pueris virginibusque quingentis; , in his unum, quad me reipublicœ maœime misertum est, puerum bullalum, pelztoris filium, non minarem anuis duadecim, cum cra- talis sallare. quam sallatianem impudicus servulus haneste saltare nan passe! (Orulia canlra legem judiciariam Til). Gracchi).