Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/151

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i LEPIDUS ET SERTORIUS 147 La restauration victorieuse l’était allé poursuivre jusque-la: ` un jour qu’il avait mis le siége devant Tmgis (Tanger), un —détachement de l'armée d’Afrique,`commandé par Pac- ciœcus, vint au secours du prince local. Sertorius le battit à fond et prit Tingis. Au bruit retentissantde pareils faits de guerre, les Lusitanicns, qui en dépit de leur sou- mission prétenduea l’empire de Ialtépublique, n’en conti- nuaient pas moins à défendre leur indépendance, et enga- ' geaient tous les ans le, combat avec les proconsuls de l’Espagne ultérieure, les Lusitaniens envoyèrent en Afrique V , une ambassade au Romain fugitif, l’invitant à se rendre au milieu d’eux, et lui offrant le commandement de leurs milices. Sertorius, vingt ans avant, avait servi en Espagne sous Titus Didius; il connaissait les ressources du pays, et ` se décida à répondre aux olfres des Lusitanicns. Laissant _ Q un petit poste sur la cote mauritanienne, il prit la mer _ . (vers 674); mais le détroit qui sépare l'Espagne et l'Afrique so av. J.·c. était occupé par Cotta avec une escadre romaine. Impos- . sible de se glisser au travers. Sertorius se fraya la voie par I la force, et aborda heureusement en Lusitanie. Vingt ·12e»—eai A cités seulement s'y rangeaient sous ses ordres; et quant “1.;;;;;:;;î·°~ aux « Romains » il n’en put réunir que 2,600, transfuges de l’armée de Pacciazcus pour le plus grand nombre, ou Africains armés à la romaine. Avec son sur coup-d’œil, il jugea qu'il fallait tout d’abord donner pour point d'appui aux bandes sans cohésion de ses guerrillas un noyau solide de soldats disciplinés et organisés : à cet effet, il renforça — la petite troupe amenée d’au delà de la mer par une levée 4 i de 4,000 fantassins et de 700 cavaliers : ce fut avec cette 4 légion u11ique et les ·essaims de ses volontaires espagnols' _ ,qu’il marcha en avant. L’Espagne ultérieure obéissait à _ Lucius l*'uA`dius·, d’ofûcier subalterne passé propréteur, ài cause de son dévouement absolu envers Sylla, dévoue— ' _ ment éprouvéjusque dans les proscriptions. Il fut complé- tement battu sur le Bœtis : 2,000 Romains restèrent sur le carreau. On envoya en hàte des messagers à Marcus Domi-