LA RESTAURATION APRÈS SYLLA l'T9 mesures répressives, avec l'ampleur et l’unité des desseins, — ou, pour mieux dire, avec la création d’une haute police des mers. ' I , A la guerre contre les pirates se rattachaient de près, Atfairesdusiel. sous bien des rapports, les intérêts du continent d’Asie— * Mineure. La situation déjà si tendue entre Rome et le rois de Pont et d'Arménie n’avait fait que s’aigrir, loin qu’elle devint meilleure; D’un coté, Tigrane l’Arménien' trigrm, ·_ . . . , ‘ ~. Le nouveau avait poursuivi ses conquêtes, allant de lavant sans rien <_;,,,,d_R,,y,,,m,, respecter. L’empire des Parthes, déchiré alors par des "'^"“é""· troubles intérieurs, était pourainsi dire à bas: attaqués incessamment par leur ennemi, ils se voyaient chaque _jour repoussés plus loin dans les profondeurs de l’Asie. V Parmi les territoires placés entre l’Arménie, la Mésopo- tamie et l’Iran, quelques-uns, comme la K0rduène· (Gordyène ou Kurdistan septentrional), et la Médie _ · d’Atropalène (Adèrbidjan), de royaumes-fiefs apparte- - nant aux Parthes qu’ils étaient, s’étaient`changés· en royaumes-fiefs arméniens : de mêmele royaume de Ninivc È (Mossoul), ou l’Adiabène, avait du, pour un temps, se' courber sous la clientèle de Tigrane. Dans la Mésopotamie,‘ a Nisibis ¤, et autour de Nisibis notamment, la domina- ` tion arménienne avait aussi pris racine : au sud seule- ment, le vaste désert' qui fait la moitié du pays n’était qu’incomplètement possédé par le nouveau grand-roi : Séleucie, sur le Tigre, ne parait pas lui—avoir obéi. Il avait donné le royaume d’Edesse ou l’0sr0ène à une horde d’Arabes nomades, transplantés du sud de la · Mésopotamie, et établis sur cette terrenouvelle à titre ` de gardiens des passages de l’Euplirate et de la grande I route du commerce ·¤. Mais. il ne bornait nullement ses ‘ LAnli0che de lllygdonie, auj. Nisibin:] ‘ e royaume d Edesse, dont les chroniques locales placent la fon- dation en 620 (IV, p. 366), tomba à peu de temps de la sous la l3~1¤"·J··C· domination d'une dynastie arabe à laquelle appartiennent Abgar et ' 4 Mannos que nous y·ti·ouvons plus tard. Evidemment ce fait concorde avec Fétablissement arabe créé par Tigrane le Grand dans les pays
