¤ LA RESTAURATION APRÈS SYLLA 211 arméniens et 4000 pontiques, libérateur et vengeur de son peuple, l’appelle aux armes contre l’envahisseur. Tous 4 volent à lui : partout, les Italiens épars sont enlevés et massacrés: le commandant romain Hadrianus (p. 495) ` ` marche au roi; "mais parmi les soldats, il en est qui ont ` appartenu à Mithridate; ils passent en masse à l’ennemi et·avec eux tous les Pontiques attachés comme esclaves à l’armée. Deux jours durant, seprolonge une lutte trop inégale: si le roi, blessé ai deux reprises, n’avait pas été emporté du champ de bataille, le Romain n’eùt paspu ` faire cesser une mêlée ou l’avantage n’était pas pour lui, U et aller avec le reste de son monde se jeter dans Cabira. Enfin un troisième lieutenant de Lucullus, ayant hardiment rassemblé de nouvelles troupes, et livré au roi un second · combat, demeura trop faible pour le chasser du Pont, et ne l’empécha pas de prendre dans Comana ses quartiers d'hiver. . La campagne se rouvrit au printemps de 687. L’armée 67 ¤v· J.-G principale, réunie dans Nisibis,‘s’y était reposée aussi- pendant la mauvaise saison : mais son oisiveté même et les fréquentes absences de son chef avaient été un aliment nouveau pour l’indiscipline. Elle exigea tumultueusement Nouvellerwwe .le retour : il était clair qu’en cas de refus, elle se mettrait ms le Pm d’elle-meme en retraite. Les approvisionnements étaient rares. Fannius et Triarius, à bout de ressources, envoyaient — avec instance demander du secours à leur chef. Lucullus, _ le cœur gros, cède devant la nécessité. Il abandonne Nisibis, Tigranocerte, et renonçant aux perspectives bril- lantes de l’expédition d’Arménie, il se décide à repasser · sur la rive droite de l’Eupbrate. Fannius put être dégagé: mais pour reconquérir le Pont, déjà il était trop tard. Triarius, bors d’état de tenir tète à Mithridate, avait pris une forte position à Gazium (Tourksal, sur l’Iris, à l’ouest · de Tokai), laissant ses bagages en arrière à Dadasa, Mithridate aussitot d'investir Dadasa, et les soldats . romains, inquiets pour leur hardes et leur butin, de forcer
