Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/225

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LA RESTAURATION APRÈS SYLLA 221 V avec les Romains. Un jour une troupe de ces hommes déterminés brisa les portes d’une des écoles de Capoue ` (681), et se jeta sous le Vésuvez A leurs têtes étaient deux va ev. J.·c. Celtes, qu’on nommait Crimes et OEn0maos de leur nom d’esclaves, et un Thrace, Spartacus, ce dernier, rejeton Épamene. peut-être de la noble race des Spartacides, qui fut illustre dans la Thrace, sa patrie, et qu’on vit un instant assise sur le trone de Panticapée [Kertch, en Crimée]. Il avait servi dans le corps thrace auxiliaire : puis, désertant, il avait été à la montagne. Repris par les Romains, ceux-ci — l’avaient destiné aux jeux de l’arène._ La petite troupe des Commencement brigands ne comptait d’abord que 74 tetes; mais elle se ‘i‘""'i"‘“"°°“°“' grossit rapidement de tous les transfuges accourus des · alentours, et ses déprédations causèrent un tel mal aux riches propriétaires de la Campanie, qu’impuissants à se défendre, malgré tous leurs efforts, il ne leur resta plus qu’à implorer lesecours de Rome. Clodius G-laber arriva avec 'une division de 3,000 hommes rassemblés à la hàte; et occupant tous les acces du Vésuve, il crut prendre les ` ` _ esclaves par la famine. Mais ceux-ci, peu nombreux et mal armés qu’ils étaient, descendirent audacieusement des abruptes cratères de la montagne et tombèrent sur les postes romains: a la soudaine attaque de cette poignée d’hommes désespérés, la pauvre milice de tourner lesgtalons, et de se disperser. Leur premier succès avait donné des armes et des recrues aux bandits. Une grande partie n’avait encore que des bàtons pointus à la main : et pour- tant quand le_ préteur Publius Varinius marcha contre eux, avec un plus gros contingent de levées locales, deux légions au moins, il les trouva campés`dans la plaine, à l’instar·d’une armée régulière. Sa position à lui-même était diiïicile. Obligés de bivouaquer en face de l’ennemi, ses · soldats fondaient sous les brouillards humides de l’automne: ` les maladies, et plus encore que l’épidémie, la lacheté et . l’indiscipline`faisaient des trouées dans leurs rangs. Dès le · début l’une de ses divisions se débanda , et les fuyards, au