Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/266

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262 _LIVRE V, CHAPITRE III sans raison ses adversaires ,‘ l’avait nommé régent, et non simple amiral. Un Grec, bien renseigné sur _l’état des affaires d’Orient, l’appelle « le roi des rois! » Qu'il revienne, une fois encore, victorieux et rehaussé par la gloire, ses` caisses remplies d’or, escorté de ses soldats aguerrîs et dévoués, qu’il ait la tentation de poser la main sur la couronne, se trouvera—t-il un homme qui l’arrete? Contre le premier général du siecle et ses légions éprouvées,· le consulaire Quintus Catulus se levera-t-il avec les sénateurs? Ou bien sera—ce Gaius César, cet édile désigne,.qui mène derrière lui la plèbe romaine, à la- quelle il donnait hier en pàture trois cent vingt couples de gladiateurs aux armures d’argent? a Bientot encore », s’écrie Catulus, « il faudra s'aller réfugier sur le rocher du Capitole, pour sauver la libertél » Prophète qu’il est,. là ou il se trompe, il n’est point en faute! Peut-il deviner que ce n’est pas de l’0rient que viendra la tempête? Les destins accompliront sa prédiction a la lettre, et plus complètement même qu’il ne l’a pressenti : mais c’est de la terre·des Gaules qu’îls apporteront la ruine l ` A