Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/295

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POMPEEEN ORIENT 291 ceux du présent. Il y eut une restauration complète de l’_état des choses au temps de la puissance florissante des Séleucides : toutes les usurpations disparurent : les chefs de bandits durent capituler avec leurs chàteaux—forts : les scheïks arabes rentrèrent dans le désert, et les cités obtinrent, chacune en particulier, des arrangements dé- finitifs. Les légions étaient prêtes à donner main forte aux injonctions 'sévères du général en chef :‘ contre les ' , hardis chevaliers bandits, leur intervention fut parfois nécessaire. Sila, le tyranneau de Lysias, Dionysios à Leschefspillurds . Tripoli, et Gingras à Byblos, sont faits prisonniers dans mms` leurs castels et mis à mort : les chateaux des Ityréens, en montagne ou sur la mer, sont rasés: Ptolémée, fils de Mennée, rachète sa liberté et ses domaines moyennant rançon de 4,000 talents (l ,827,000 t/zal.: 6,85l,250 fr.), Ailleurs les ordres du nouveau maître s’exécuterent sans résistance. Seuls les Juifs hésitaient. Les médiateurs que Négociations Pompée avait envoyés_avant lui, Gabinius et Scaurus, . corrompus, dit—on, à prix d’or, avaient tous deux donné . raison à Aristobule dans sa querelle avec Hyrcan, son frere. Gontraint par eux. à lever le siége de Jérusalem, le I nabatéen Arétas avait, de son coté, repris la route de ses états; et Aristobule marchant à sa poursuite, l’avait battu complètement. Mais à son arrivée en Syrie, Pompée annule les arrangements pris par ses lieutenants, prescrit aux Juifs le rétablissement de la vieille constitution théo- - cratique, telle que le Sénat |’avait reconnue en 593 (IV, rai av. 1.-0. p. 365), l’abolition du principat et l’abandon de toutes A les conquêtes des Hasmonéens. Les Pharisiens-avaient tout fait. Deux cents des leurs, allant au devant du général, avaient réclamé et obtenu la suppression des rois, sans avantage pour ~|eur nation, mais tout à l’avantage de — Rome. Naturellement quand la République ramenait en Syrie le régime du temps des Séleucides, elle ne devait pas tolérer, à l’intérieur du royaume, l’existence ·d’une puissance conquérante, telle que Jannaï l’avaitun jour ' '