Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/306

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‘ 3o2 LIVRE V, CHAPITRE IV avons dit ailleurs que le Pont n’avait presque pas de villes (V, p. 265) : un siècle plus tard, on n’en rencontrait pas davantage dans la plupart des districts de la Cappadoce : quelques chateaux seulement au haut des montagnes, servaient d’abri en temps de guerre aux agriculteurs de la plaine; et, dans toute |’Asie-Mineure orientale, on peut aftirmer qu’il en était de mème, sauf pourtant les rares - _ colonies grecques espacées sur les cotes. Pompée, dans toutes ces régions et y compris les établissements ciliciens, ne fonda pas moins de trente-neuf villes, dont plusieurs arrivèrent à un haut degré de prospérité. Citons parmi les plus importantes dans l’ancien empire pontique, Nicopolis « la ville de la victoire, n érigée_ sur l’emplacement mème où Mithridate avait subi sa dernière et décisive défaite [sur le Lycus, p. 27l], le plus beau et le plus durable des trophées de l'illustre capitaine: Mégalopolis, nommée d’après le nom de son fondateur, et située sur les confins de la Cappadoce et de la petite Arménie (plus tard elle . fut Sébastéia, aujourd’hui Siwas): Ziéla, où les Romains _ avaient livré un combat malheureux (p. 242) : la popu- lation s’y etait rassemblée autour d’un temple d’Anaïtis, ayant son grand·prètre tranchant du souverain local. Pompée lui donna une constitution et une charte de cité : Diospolis, jadis Cabira et plus tard Néocésarée (aujourd’hui ' Nélssar), aussi sur un champ de bataille des guerres pon- tiques : Magnopolis ou Pompétopolis, l’Eupatoria ancienne restaurée [Bog/tar-Kalelz], auconftuent du Lycus et de l’Iris (Kisiblrmals, et Germém-Tsclzaï). Mtthridate l'avait construite, puis rasée, à cause de sa défection (p. 267) : Néopolis, autrefois Phazémon, entre-Amasée et l’Halys. Ces villes, pour la plupart, ne reçurent pas de colons venus de loin : on se contenta d’abattre les villages d’alentour et d’en_rassembler les habitants dans l'enceinte nouvelle : à Nicopolis seule, Pompée avait casé ses invalides et ses vétérans, qui aimèrent mieux s’y faire immédiatement une patrie, que d’attendre un établissement